Franck Haise (RC Lens) : « Pas facile d’attaquer leur dernière ligne »

RC Lens Haise
Franco Arland/Icon Sport

Sortant d’une victoire de prestige contre l’Inter Milan, le RC Lens n’a pas réussi à fructifier son dernier match amical face à West Ham, se contentant d’un match nul et vierge (0-0). Franck Haise estimait que les systèmes des deux équipes ont fait qu’elle se sont neutralisées après la rencontre. Entretien. 

Franck, quel est votre sentiment à l’issue de ce match ?

Ça conclut très bien la préparation. On a eu un adversaire qui a été costaud, on s’y attendait, mais on ne s’attendait pas à ce qu’il change de dispositif pour ce match. Ils sont venus pour contrer notre système et il a fallu trouver des solutions. On a eu la maîtrise du ballon, mais ce n’était pas facile d’attaquer leur dernière ligne. On a vu deux équipes solides, bien organisées, ce n’était pas facile de trouver les espaces. On en a trouvé un peu, mais pas suffisamment. C’était un bon match de haut niveau pour finir cette préparation.

Estimez-vous avoir manqué de fraîcheur ?

Non, je ne pense pas. On a bien bossé cette semaine eux et je pense qu’eux aussi. Trouver des espaces dans les deux formations, ce n’était pas si évident. On l’a fait quelques fois, mais il aurait fallu le faire plus de fois.

Vous venez de sortir de deux rencontres contre des adversaires européens sans prendre de but…

C’est important. Et surtout, on a concédé très peu d’occasions. C’est plutôt bien. On a su bien défendre en défense placée, mais aussi sur les transitions et on sait que c’est dans nos axes d’amélioration. Maintenant, c’est à refaire chaque week-end, c’est ça la clé. On répond présent sur l’aspect défensif sur l’ensemble de la préparation, mais notamment sur ces deux derniers matches.

Qu’avez-vous aimé et moins aimé si on compare ce match à celui contre l’Inter ?

Ce que j’ai moins aimé, c’est que l’on n’a pas gagné ! Je ne sais pas si j’ai préféré, mais on a joué un bloc très difficile à bouger. Maintenant, on a aussi été un bloc très difficile à bouger et j’aime quand on a cette solidité. En tant qu’entraîneur, on a envie d’aller plus loin dans l’animation offensive. Je trouvais qu’on avait le ballon, mais on n’arrivait pas à attaquer leur dernière ligne, à part une fois ou deux, mais je le répète, c’est une équipe de très haut niveau. On est au niveau de ces deux équipes que l’on vient de rencontrer sur des matches de préparation et maintenant, place au championnat.

Vous n’avez pas toujours été très haut dans le pressing, était-ce volontaire ?

On a récupéré beaucoup de ballons, mais il fallait le faire intelligemment. Face à des équipes comme l’Inter ou West Ham, il ne faut pas se jeter n’importe comment. Quand on presse, il faut être sûr, c’est une action collective et c’est donc la plus difficile à réaliser. Si on n’est pas très très juste face à des adversaires qui peuvent ressortir très bien le ballon à tout moment, il vaut mieux être plus sage. Mais en étant sage, on a récupéré le ballon régulièrement, on les a obligés à jouer long parfois, ils nous ont rarement transpercés de derrière et je trouve ça plutôt bien.

Qu’est-ce qu’il aurait fallu faire pour déstabiliser cette défense de West Ham ?

Sur la première période, on a souvent franchi leur première ligne par notre jeu de position et il y a quelques fois où on aurait pu fixer plus vite ou avoir des joueurs que l’on aurait pu toucher plus haut pour éliminer la deuxième ligne, ce qui aurait permis d’attaquer plus facilement derrière. Il nous a manqués un peu de justesse, de vitesse.

Vous attendez-vous à ce genre d’opposition en Ligue 1, avec un bloc médian et compact ?

Ce qui était bien, c’est que West Ham ait changé de dispositif après nous avoir vus contre l’Inter la semaine dernière. Ils sont passés à cinq derrière et ça veut dire qu’on est regardé. Maintenant, ce qui compte, c’est que l’on s’adapte à tous les dispositifs. On avait travaillé quelque chose sur leur schéma préférentiel et il faut toujours s’adapter, trouver les bonnes solutions, même quand il n’y en a pas beaucoup.

Propos recueillis par Emilien PAU

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