Sur un ton extrêmement déterminé, Franck Haise a tenu à faire une mise au point sur un potentiel détachement de sa part sur cette fin de saison. Plus que jamais, l’entraîneur du RC Lens assure être prêt à livrer bataille pour à nouveau qualifier les Sang et Or en coupe d’Europe.

Franck Haise désabusé ?

« Je n’étais pas désabusé. Je vais vous dire ce que j’étais et ce que je suis, j’étais plutôt énervé et frustré. Par rapport au match de Metz et d’autres éléments qui font que des choses me frustrent et m’énervent. Je vais faire un rappel, si certains pensent que je suis fatigué et déjà plus là, je suis bien là et je vais aller chercher une place européenne ! Ne vous inquiétez pas et venez avec moi sur le terrain, le matin. Vous verrez que de l’énergie j’en aie. Ne parlez pas, n’interprétez pas, l’énergie, j’en aie. Par contre, parfois, je suis énervé et c’était le cas après Metz. »

Les enseignements de la défaite à Metz

« Avec du recul, c’est assez simple. On avait fait une bonne semaine d’entraînement et on en a refait une très bonne cette semaine. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas fait deux bonnes séances d’entraînement. Mais quand vous êtes à 1-0 au bout d’un quart d’heure et que vous jouez comme si vous êtes à 3-0 à un quart de la fin, vous ne faites plus mal à l’adversaire. Vous n’enfoncez pas le clou et vous permettez à l’adversaire de revenir dans le match, d’y croire. En plus, vous leur donnez des munitions solides pour revenir au score. Ce qui vous pendait au nez, vous tombe dessus. Il faut enfoncer le club et que l’engagement des joueurs soit plus fort. Avoir la maîtrise pour la maîtrise ou la possession pour la possession, cela n’a aucun intérêt dans le football. L’intérêt est d’aller dans la surface, de se mettre dans les meilleures conditions. On ne l’a pas bien fait. »

On a vécu une saison riche, éprouvante, mais il reste quatre semaines, cinq matches, il faut tout envoyer.
Franck Haise, entraîneur du RC Lens.

Lutter contre le pessimisme actuel

« On a toujours besoin du soutien de nos fidèles. Justement, dans les moments plus compliqués – même si on est toujours sixième, qu’on est dans une série sans victoire qui amène à se poser des questions, à dire qu’on n’en fait pas assez, ceux qui aiment le club doivent continuer à le soutenir. On en a besoin. Les joueurs n’en font pas assez, les raisons nous appartiennent. On peut avoir des excuses, mais je ne veux pas d’excuses. On a vécu une saison riche, éprouvante, mais il reste quatre semaines, cinq matches, il faut tout envoyer. On a besoin du 12e homme, à domicile ou à l’extérieur, pour faire basculer des matches. Je compte sur eux comme je compte sur mon groupe. »