Franck Haise (RC Lens) : « Ils doivent être fiers de ce qu’ils font depuis le début »

RC Lens
Anthony Dibon / Icon Sport

Si le RC Lens a été tenu en échec sur la pelouse de Reims malgré une domination d’ensemble face aux Marnais, il le doit a d’incroyables ressources mentales dans une dernière demi-heure où il aurait pu couler. Satisifaisant pour un Franck Haise qui a tenu à souligner l’investissement de ses joueurs depuis le début de la saison.

Quel goût a ce point décroché ?

Il a une bonne saveur. D’une part parce que Reims a de vraies occasions, notamment sur les transitions, mêem si on a eu plus de maîtrise. Ils ont exploité nos erreurs au coeur de la deuxième mi-temps. On fait une erreur sur l’expulsion en perdant un ballon que l’on doit éviter de perdre. Sur le but aussi. Reims n’a pas volé cette ouverture du score, même si l’on a fait un match que l’on a globalement maîtrisé. On a manqué un peu de justesse sur des situations de finition, de centre en première mi-temps. On a fait de bonnes choses, notamment en reprenant la maîtrise du jeu en étant à dix. Pas beaucoup d’équipes auraient pu le faire. C’est un résultat logique au vu de la rencontre.

Votre équipe a beaucoup tenté mais peu cadré, est-ce dû à la fatigue ?

Je ne sais pas si c’est lié, mais c’est vrai que l’on n’a pas assez cadré alors que l’on a eu des situations assez favorables. On aurait pu mettre à contribution plus souvent le gardien adverse. Est-ce la fatigue, un manque de justesse, de la précipitation, je n’ai pas la réponse parce que certains étaient plutôt frais. Mais c’est une réalité de dire que l’on a manqué de justesse.

Estimez-vous l’expulsion juste ou sévère ?

Je n’ai pas revu les images mais l’attaquant joue très bien le coup, il met son corps et a raison de faire ça. A partir du moment où l’arbitre siffle, je savais que c’était une expulsion qui allait arriver. C’est plus le fait d’avoir perdu le ballon bêtement qui m’embête. Macha est revenu le plus vite possible pour couvrir et fermer mais il y avait un attaquant très intelligent en face.

Les entrants vous ont permis de reprendre de la maîtrise…

Je trouve que toutes nos entrées ont été très bonnes, que ce soit Boura, qui faisait ses premières minutes, Cabot qui a tout de suite animé le couloir droit où ça manquait. Alexis et Junior ont trois entraînements avec nous et ont beaucoup pesé sur cette fin de rencontre. Les rentrants ont fait un grand bien à notre équipe.

Est-ce un coup d’arrêt ?

Au vu de l’ensemble du match, des faits de jeu, je n’ai vraiment pas de regrets importants parce que Reims a longtemps bien défendu avec un bloc bas qui nous laissait peu d’espace. On arrivait jusqu’aux vingt-cinq derniers mètres et c’était compliqué ensuite. Avec le scénario où on était à dix et en étant mené, prendre un point, on peut tous s’en satisfaire. Ca fait quatorze matches de suite où on arrive à refuser la défaite, plusieurs fois où on était à dix. Ca veut dire que l’on a beaucoup de caractère.

Êtes-vous satisfait de l’apport des pistons ?

Massadio a beaucoup donné. Il a parfois manqué un peu de justesse offensivement mais a oeuvré pour l’équipe et au collectif. J’étais dans l’idée de le changer parce que je savais qu’il n’avait pas commencé un match cette saison et il tirait un peu la langue. Je pense qu’on aurait pu plus attaquer sur notre côté droit. Ca a été cohérent mais on a vu avec l’entrée de Jimmy que ça a été percutant par la suite.

Le petit regret de la soirée n’est-il pas de rater le meilleur départ de l’histoire du club ?

Honnêtement, je ne sais pas quel est le meilleur début de l’histoire. Ce qui me satisfait c’est que l’on a quatorze points en six journées avec quatre victoires et deux nuls, avec du jeu, des émotions, des retournements de situation. Je m’en satisfais grandement.

Quelle était la réaction des joueurs dans le vestiaire ?

Il y avait de la fatigue parce qu’il a fallu s’employer jusqu’à la dernière seconde. J’ai donné un discours rappelant que l’on a été mené et à dix, mais c’était de notre faute. Il faut l’accepter parce que ça fait partie du jeu et on acceptera toujours nos erreurs. Je veux retenir qu’à la fin d’une semaine à trois matches, aller chercher cette égalisation en reprenant le fil du jeu, du match, en se créant des occasions, et je ne pouvais que les féliciter. Ils doivent être fiers de ce qu’ils font depuis le début de saison et de ce match.

Et vous auriez-pu l’emporter sur le dernier duel…

On aurait pu en mettre un deuxième, oui. De loin, je pense qu’il se fait accrocher mais Loïs arrive à frapper et le gardien fait l’arrêt. Ca aurait été une victoire exceptionnelle mais ce match méritait un partage des points.

Quel ressort avez-vous utilisé pour reprendre le contrôle du jeu ?

D’abord le mental. On a changé d’organisation pour pouvoir attaquer à trois dans un 4-3-2 qui pouvait se transformer en 4-2-3 avec la volonté d’avoir des latéraux assez hauts comme des pistons. Les garçons qui étaient là pour finir le match l’ont très bien fini et ceux qui étaient titulaires sont allés au bout de leurs possibilités.

Ca a redonné un peu d’énergie, cette égalisation…

C’est super positif d’aller égaliser. J’étais très heureux. On était un peu dans le dur, c’était le troisième match de la semaine, il fallait encore beaucoup donner et pour la tête c’est une très bonne chose d’avoir pris le point du nul dans ces conditions. Mais il faut vite récupérer parce que dès vendredi, il y a Troyes.

Propos recueillis par Arthur LASSERON

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