Franck Haise (RC Lens) : « Difficile d’être au top tout le temps »

RC Lens Franck Haise
Christophe Saidi / FEP / Icon Sport

Si le RC Lens a été battu par Nice (0-1), mecredi soir, à l’issue d’un match un poil plus difficile que d’habitude, Franck Haise avoue que c’est également parce qu’il est difficile d’être à son meilleur tout au long d’une saison.

Comment expliquez-vous ces enchaînements de blessures ? Est-ce lié au nombre élevé de matches ?

On a repris après la coupure de la Coupe du Monde avec des séries de match. On en a eu deux en trois jours à la reprise, ensuite trois en une semaine, là cinq en deux semaines, mais ceux qui font l’Europe en ont encore plus. Sur la dernière journée, sur les dix matches, sept joueurs se sont blessés pendant la première mi-temps. Quand les matches viennent à se rapprocher, le risque augmente, même si on met tous en place des protocoles de récupération de plus en plus importants, mais entre le musculaire, les contusions, le risque est plus important. Ce n’est pas facile de passer à travers les gouttes.

Est-ce physiquement que vous avez pêché face à Nice ?

Pour ceux qui auraient pensé qu’on avait moins donné sur le plan physique, je suis venu avec des chiffres. On a fait notre record de la saison sur la distance totale parcourue et c’est la première fois que sur les courses à haute intensité, on arrive à ce résultat aussi. On a battu nos records sur ces deux aspects. On a loupé des choses, c’est une évidence, on n’a pas été attentif sur phase arrêtée, c’en est une autre, on n’a pas été très bon sur nos coups de pieds arrêtés offensifs, ça fait un moment que ça dure aussi, mais pour le reste, c’était un gros match. Nice a fait une très grosse performance. Il y a eu du déchet empêchant que l’on fasse mieux, mais sur la volonté et l’intensité, je n’ai pas grand chose à reprocher à l’équipe. La vision du match a posteriori et les données athlétiques me confirment que ce n’est pas ce qui a pêché.

Le manque de spontanéité offensif est-il la raison de vos difficultés offensives du moment ?

Sur le dernier match, on s’est crée beaucoup moins d’occasions que d’habitude, mais c’est aussi lié au bon travail de Nice sur l’aspect défensif et collectif. Peut-être que c’est aussi lié à moins de spontanéité sur ce match. On s’est crée beaucoup d’occasions à Troyes même si on a marqué qu’une fois. Tant qu’on se crée des occasions, ça ira. Là, ça a été moins le cas sur ce match de Nice, mais on a aussi manqué de justesse. Il faut aussi rendre hommage à l’adversaire qui a fait un gros match sur le plan défensif.

Est-ce parce que vous êtes particulièrement observés ces dernières semaines ?

On est de plus en plus regardé, mais chaque équipe observe toutes les équipes. L’analyse est autant poussée quand on joue le champion que le dernier. On se renouvelle, on essaye de trouver un maximum de parades, mais il y a des moments où on ne les trouve pas. Pour les joueurs, certains moments sont aussi plus difficiles avec un peu moins de justesse, de spontanéité, de réussite. Ca fait partie des aléas d’une saison. C’est difficile d’être au top et à 100% tout le temps. On a souvent été à 100% dans les intentions de jeu, l’énergie déployée, dans la réussite et l’efficacité, mais obtenir tout le temps, ce n’est pas simple. Quand je revois le match et que je corrèle avec les données, les joueurs ont fait ce qu’ils devaient faire. On aurait préféré que les ballons arrivent parfaitement, que le jeu combiné soit encore meilleur, mais on travaille pour ça. Parfois, ça coince un peu parce qu’il y a des adversaires de qualité.

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