Avec 62 points, le RC Lens est parvenu à faire mieux que la saison dernière, même si la qualification européenne n’est toujours pas à la clé. L’entraîneur lensois, Franck Haise, espère désormais ne pas perdre trop d’éléments pour préparer la saison prochaine avec une base très solide.
Franck, quel sentiment prédomine après ce match nul ?
C’est de la fierté, pour le match de ce soir, et pour la saison. On devait être en grande difficulté cette année, on fait cinq points de plus. On ne peut pas faire beaucoup mieux. Je crois que ça faisait quarante ans qu’il n’y avait pas eu autant de buts. Ca réconforte notre idée du jeu.
Finir septième avec 62 points, ce n’est pas bien payé…
Sur dix saisons avec 62 points, on serait huit ou neuf fois européens. Mais c’est comme ça, il y a des équipes qui ont fait mieux, et bravo à elles. Je suis tellement fier de ce qu’on a fait sur toute la saison, et ces deux derniers mois ont été exceptionnels. Je n’ai vraiment pas de regret, surtout que Nice a retourné Reims.
La victoire ne servait plus à grand chose, mais les joueurs ont une nouvelle fois tout donné…
Vous savez comment on est, comment on essaye d’animer le jeu et les esprits. J’ai des joueurs qui n’ont pas souvent lâché grand chose. Ils ont été jusqu’au bout, et ils ont été logiquement récompensé d’au moins le point du nul.
Vous suiviez ce qu’il se passait sur les autres pelouses ?
Après le debrief de la mi-temps, j’ai demandé les résultats de Strasbourg et Nice. Je me suis dit qu’on était dans le truc, même si je pense qu’on aurait pu mener à la mi-temps. A aucun autre moment je n’ai demandé les résultats.
Qu’est-ce qui ressort de cette saison incroyable ?
Je l’ai déjà dit, mais une telle fluidité pour un entraîneur dans les relations, je fais des choix tous les week-ends, comme tous les entraîneurs, mais c’est fluide, facile avec le groupe. J’ai tellement de chance d’avoir autant de compétences dans le staff autour de moi. C’est un sentiment de plénitude. Dans le foot de très haut niveau, ce n’est pas si souvent. J’en ai profité, j’en profite encore actuellement.
Est-ce que vous appréhendez les départs à venir dans les prochaines semaines ?
Ca ne va pas dépendre de moi ça. Moi j’appréhende ce qui dépend de moi. J’ai envie de garder la meilleure équipe possible, mais ce n’est pas l’entraîneur qui décide de ça. Il y a aussi des gens qui gèrent le club. Je ne gère pas le club, je gère mon groupe et mon staff. Chacun son job. Il est très bien fait, de la part des uns et des autres. Dans le football, il y a des impératifs pour le club, des volontés des joueurs. Mais je ne vais pas me casser la tête. J’ai commencé à leur dire que je voulais les garder, mais ça ce n’est pas possible.
Allez-vous prolonger votre aventure de deux saisons avec le club ?
Ce n’est pas encore fait. Il faut d’abord goûter le bon moment, on verra ça un peu plus tard. Je serai encore là l’année prochaine, j’ai un contrat d’un an.
Dans quel secteur de jeu vous êtes-vous amélioré depuis la saison dernière ?
Dans la maîtrise au sens large du terme, la maîtrise collective, technique, la maîtrise de certains moments de match, de scénarios particuliers, on a fait un grand pas je trouve.
Propos recueillis par Arthur LASSERON