Après avoir eu recours à la séance des tirs au but au tour précédent à Lorient (1-1, 2-4 tab), le RC Lens est de nouveau prêt à passer par cette épreuve qui est tout sauf une loterie selon Franck Haise. Explications.
Le RC Lens travaille régulièrement les tirs au but
Alors que plusieurs entraîneurs français, à commencer par Didier Deschamps à la coupe du monde, ont estimé que l’exercice des tirs au but était une « loterie« , Franck Haise a tenu un tout autre discours, avant le quart de finale de coupe de France du RC Lens à Nantes : « Il y a tout le contexte émotionnel qui rentre en ligne de compte, la fatigue aussi, mais ce n’est évidemment pas une loterie. C’est pour ça que, comme beaucoup d’équipes, on travaille les tirs au but, même en dehors des semaines de coupe. Quand un jeu se termine par un nul, on fait des séries de frappes juste pour qu’il y ait un entraînement même si ça reste très différent du contexte du match avec une élimination possible. »
Avant tout, le tir au but reste « un geste technique qui demande aussi beaucoup de maîtrise émotionnelle« , résume Franck Haise. « De la part du gardien ou du tireur, il y a aussi une part psychologique avec l’envie de rentrer dans le cerveau de l’autre. Il y a beaucoup de choses à maîtriser dans ce geste qui paraît simple. » Absent à Lorient, Massadio Haidara n’avait pas eu l’occasion de s’essayer dans l’exercice. Possible titulaire contre Nantes, il se dit en tout cas prêt à relever le défi, précisant que cela « est travaillé depuis un moment à l’entraînement« .
Quant à Jean-Louis Leca, il pourra le cas échéant s’appuyer sur le classique pense-bêtes, la bouteille d’eau avec les indications sur les habitudes des tireurs adverses. « Tout le monde fait ça mais il y a aussi des joueurs qui changent, qui ont cette grande qualité de pouvoir changer leur tir, rappelle Franck Haise. Maintenant, beaucoup de clubs ont ce fonctionnement-là, nous aussi. D’ailleurs, quand Jean-Louis (Leca) l’arrête contre Lorient, on savait qu’il pouvait potentiellement le tirer là. Après il y a aussi une part d’instinct pour le gardien. »
Reste à savoir si le RC Lens aura à nouveau besoin d’en arriver là pour tenter de rallier le dernier carré de la coupe de France pour la première fois depuis 2010 et une demi-finale perdue contre Monaco. Pour avoir une nouvelle chance de jouer au stade de France, comme ce fut le cas en 1998 et en 2008 (finale de la coupe de la Ligue), il faudra déjà stopper la course du FC Nantes, le tenant du titre, ce mercredi.