À tout juste 35 ans – fêtés samedi, à l’occasion de la victoire face à l’OM (2-1) -, Florian Sotoca doit appréhender un nouveau statut cette saison : celui de capitaine dans l’âme n’ayant disputé que 27 minutes sous Pierre Sage. Pas de quoi arracher la bonhommie et le sourire du Narbonnais, qui s’accommode de son temps de jeu tout en conservant la volonté d’avoir plus d’opportunités de se montrer.
Florian Sotoca frustré ?
« Vous connaissez tous mon amour et mon attachement pour le Racing Club de Lens. Je suis très heureux et vraiment fier de faire ma septième année ici, déjà, le temps passe vite… Avec Jo’ (Gradit), on regardait les premières compos contre Metz et on est vraiment les deux seuls survivants (sourire). Le temps passe vite, mais je prends toujours autant de plaisir à être ici, à m’entraîner avec mes coéquipiers, le staff, les dirigeants. Je suis avant tout compétiteur. Et tout compétiteur aime être acteur et jouer. Mais ce sont les choix et il faut bien évidemment les respecter. Pour moi, le plus important, c’est de me donner à 100% au quotidien pour inverser la tendance.
Je me sens très bien physiquement, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien physiquement. J’essaie de tout donner, comme d’habitude, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Mon heure viendra, j’en suis persuadé. Comme je l’ai toujours fait et toujours dit, le collectif passe avant tout. J’ai toujours primé ça tout au long de ma carrière et ce n’est pas à 35 ans que ça va changer. J’ai toujours été quelqu’un de généreux, j’essaie d’être le plus positif possible pour mes coéquipiers. Aujourd’hui, je suis fier d’être ici et j’essaie de le montrer au quotidien. »
Je trouve que cette année, on a retrouvé cet état d’esprit qui nous faisait un peu défaut la saison passée.
Un statut toujours aussi important dans le vestiaire
« Mon rôle de cadre est tout aussi important que je sois sur le terrain ou non. Je le prends très à cœur, j’aime accompagner les autres et aider le staff dès leur arrivée. On a eu pas mal de changements dans le staff et le groupe cet été, et c’était important de montrer à tout le monde les valeurs de ce club qui sont très importantes. Je trouve que cette année, on a retrouvé cet état d’esprit qui nous faisait un peu défaut la saison passée.
Et quand je dis “on”, ça part des dirigeants – que ce soit le président (Joseph Oughourlian), Benjamin Parrot (directeur général) ou Jean-Louis (Leca, directeur sportif) qui sont alignés et ont fait un boulot monstre durant -, mais aussi le staff, qui s’est très bien intégré et nous met dans les meilleures conditions pour performer dans tous les domaines, et nous, les joueurs, où il y a eu beaucoup de changements. Aujourd’hui, on est très soudés, que ce soient les titulaires ou les remplaçants. Il n’y a pas d’état d’âme, pas d’ego. »
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Pierre Sage, l’entraîneur parfait pour le RC Lens ?
« Je trouve qu’il a très bien compris les valeurs et le fonctionnement de ce club. Il a tout de suite eu des discussions avec les cadres et ça s’est tout de suite bien passée. On a eu un feeling très rapide. Je me souviens que, dès son arrivée, il nous avait appelé en vacances pour savoir ce qui s’était passé et ce qui avait pu mal se passer l’an dernier. Il s’est bien intégré avec son staff, il a tout de suite collé aux valeurs du club. On est qu’à la neuvième journée, mais ça se passe très bien pour nous. J’espère que ça va continuer le plus longtemps.
On sait que l’équilibre d’un vestiaire peut vite changer d’un jour à l’autre. C’est pour ça qu’on reste très prudents et qu’on ne s’enflamme pas trop. On sait très bien que si on ne gagne pas à Metz, tout sera remis en question. Donc restons les pieds sur terre, travaillons et tirons tous dans le même sens comme on le fait depuis le début, et tout ira bien. »
Un manque de temps de jeu assez peu problématique
« Quand on débute une saison, on a toujours tendance à vouloir jouer et montrer. Je me suis bien préparé, je me sens très bien physiquement. Que ce soit pour une minute, cinq minutes ou ne pas rentrer du tout, je me tiens à toute éventualité. Je suis à la disposition du coach et de mes coéquipiers. C’est vrai que depuis le début de saison, je n’ai pas trop eu l’occasion de me montrer sur les matches parce que je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu, mais je me tiens prêt. Le coach sait qu’il peut m’utiliser à plusieurs postes.
Dans ma tête, je suis prêt à débuter un match. Je suis au service du collectif. C’est une autre mentalité de se dire qu’il faut être important pour ne serait-ce que cinq minutes, mais je n’ai aucun souci avec ça. Le plus important, c’est de bien de me sentir – je le suis – et de me donner à 100% au quotidien. »
Florian Sotoca nouveau milieu ?
« Le coach sait qu’il peut m’utiliser à plusieurs postes, que ce soit sur les postes offensifs ou même sur le milieu de terrain. Depuis pas mal de semaines, à l’entraînement, j’ai tendance à jouer un peu plus, dans les deux milieux (dans la ligne de 4 du 3-4-2-1). Et ça ne me dérange pas du tout. J’ai toujours été un joueur polyvalent, ce n’est pas à 35 ans que ça va changer. Celui qui pense que je vais lâcher quoi que ce soit, c’est très mal me connaître. J’ai toujours été positif, toujours encouragé les autres, et ça va continuer comme ça tant que je serai ici. »
Qui dit grand club dit concurrence, et c’est vrai qu’il y a beaucoup plus de concurrence dans le domaine offensif cette saison. Je me tiens prêt, je suis patient, je sais que mon heure viendra.
Un leader évident pour le RC Lens
« J’ai eu ce rôle dans les saisons passées, que ce soit ici ou même à Grenoble. J’ai toujours eu ce côté leader et rassembleur. Ça me va bien, j’aime ça. Quand on n’est pas sur le terrain, on a plus le temps de réfléchir et de peser ses mots. J’ai toujours un petit mot pour mes coéquipiers, que ce soit à l’entraînement ou avant les matches. C’est un rôle qui me tient à cœur et qui très important dans l’effectif.
Ce n’est pas forcé, ça vient vraiment du cœur. Je sais la chance que j’ai de faire partie de ce club et de cet effectif. Qui dit grand club dit concurrence, et c’est vrai qu’il y a beaucoup plus de concurrence dans le domaine offensif cette saison. Je me tiens prêt, je suis patient, je sais que mon heure viendra. »
Un mercato pleinement réussi
« Il y a un cadre qui a été imposé par le staff. Notre collectif marche, et quand un collectif marche, les individualités ressortent. Ce week-end, du banc, je regardais le match de Sam’ (Baidoo) qui a été monstrueux. Depuis le début, Mamad’ (Sangaré) s’est imposé petit à petit au milieu et fait un boulot énorme avec Adri’. Il y a aussi les joueurs qui étaient là l’an passée, notamment Adri’ qui a eu beaucoup de critiques dans les saisons précédentes. Cette saison, c’est un tout nouveau joueur, l’un des meilleurs de l’effectif.
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Aujourd’hui, je suis très heureux de jouer avec un Adri’ Thomasson ou avec un Jo’ Gradit. Ce sont des mecs qui ont les valeurs du club et qui font que les recrues se sont très bien adaptées à notre collectif. Le staff a mis en place des choses qui font que le collectif a beaucoup de repères. Forcément, les individualités ressortent. Je trouve que le recrutement a été très bon au niveau des joueurs, mais surtout au niveau de l’état d’esprit des mecs. Tout le monde tire dans le même sens, le groupe vit bien. »
Pierre Sage : « Son rôle de leader ? En fait, je ne lui ai rien demandé du tout. C’est vraiment un positon qu’il a naturellement. Il partage cette position avec les autres anciens de ce vestiaire. On se rend compte qu’il y aune vraie culture ici. Une culture de l’entraînement et de l’effort. Ce sont les garants de ces choses-là. Ils nous facilitent énormément le travail puisqu’on n’a pas à activer sans cesse ces éléments puisque les joueurs d’eux-mêmes font en sorte que ce soit respecté. D’ailleurs, il y a eu des recrutements qui ont duré très peu de temps avec un joueur qui ne voulait pas rentrer dans ce cadre (certainement en référence à Elye Wahi). »
Source : RC Lens
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport
