Frustré par un match nul qui méritait certainement mieux sur la pelouse de Troyes (1-1), Florian Sotoca s’attend à une deuxième partie de saison qui sera à l’image des rencontres contre les Troyens face à des équipes qui craignent de plus en plus le RC Lens.
Que retenez-vous de ce match nul à Troyes et de ce week-end ?
Quand on voit les résultats des autres équipes, on gagne un point sur Rennes et on n’en perd que sur Lorient. Ca reste un point à l’extérieur, même si on est déçu du résultat mais pas du contenu. On a fait notre match. Sur le nombre d’occasions, de situations, je pense que l’on mérite de gagner ce match même s’ils menaient et qu’ils ont deux face-à-face à 1-0. En première mi-temps, on a dominé cette équipe de Troyes qui nous a attendu très bas. Ce n’était pas facile de trouver des solutions. On a fait un match cohérent, on s’est crée des situations et avec un peu plus de justesse, on aurait pu mener. On sait qu’en menant à l’extérieur, c’est tout de suite un peu plus facile. On aurait pu se faciliter le match mais c’est bien de ne pas le perdre, ça prouve notre force de caractère. On n’a qu’une défaite, ce n’est pas anodin. Dans le contenu, ça reste très cohérent.
Que ressent un attaquant sur ce genre de match ?
C’est frustrant parce qu’on l’avait déjà rencontré contre Auxerre qui nous attendait très bas. On sait que l’on a peu d’espaces et c’est à nous de nous en créer. Sur ce genre de situations, il ne faut pas douter, toujours continuer parce qu’on sait que ça ne sera pas facile, qu’il y aura toujours quelqu’un dans notre dos. Ce ne sont pas des matches faciles mais c’est à nous d’être un peu plus juste techniquement dans les derniers mètres, la dernière passe, le dernier geste. Il faut être plus précis sur nos centres, être mieux organisé pour occuper les bonnes zones. Il faut être plus efficace sur les coups de pied arrêtés parce qu’on sait qu’un match peut s’ouvrir là-dessus, que ce soit un corner ou un coup-franc. C’est une arme supplémentaire sur laquelle on doit progresser. On sait que pour gagner un match, il faut mettre beaucoup d’ingrédients, on en a mis beaucoup mais peut-être pas assez dans l’avant-dernier et le dernier geste. On ne se prend pas la tête. On a eu beaucoup de possession qui n’a pas été stérile. A nous de continuer tout en étant plus efficace.
Les adversaires vous regardent-ils différemment ?
Notre début de saison est flatteur, les équipes nous craignent parce qu’elles regardent les matches, savent que l’on met beaucoup d’intensité. Sur les derniers matches, les équipes nous attendent très bas. En deuxième partie de saison, il y en aura encore. On est craint mais c’est à nous de trouver d’autres leviers pour gagner et se faciliter ces matches. Contre Auxerre, c’était compliqué, à Troyes aussi. A nous de rester dans ce que l’on sait faire, de travailler sur des petites choses qui feront la différence sur la deuxième partie de saison. On sait que des équipes vont nous attendre très bas avec des blocs compacts et c’est à nous de trouver des solutions.
En quoi estimez-vous que les regards sur le RC Lens ont changé ? Comment le percevez-vous ?
Au vu de notre qualité de jeu et de notre total de points, c’est assez magnifique pour un club comme nous avec un budget limité. Forcément, les équipes se posent des questions et se demandent « comment faire pour jouer contre le RC Lens ? » Après, c’est toujours pareil, ce sont des périodes. En ce moment, les équipes nous attendent très bas et à nous de trouver ces leviers, de continuer dans ce que l’on fait, de garder l’état d’esprit, d’aller toujours vers l’avant, de toujours vouloir mettre un but de plus que l’adversaire. Les équipes ont un regard différent sur nous et c’est à travers ce que l’on fait sur le terrain avant tout. On parle beaucoup plus de nous, que ce soit dans les médias ou autres, ça prouve que l’effectif progresse, est ambitieux, que le club est ambitieux. C’est un ensemble de choses à prendre en compte. On n’est pas contrarié par rapport à ça et on garde les mêmes objectifs que ce soit sur le court ou long terme.