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Face à un FC Metz sous « beaucoup de pression », le RC Lens devra livrer « un grand match » selon Pierre Sage

Enzo Pailot27 octobre 2025
Pierre Sage RC Lens
Philippe Lecoeur/FEP/ Icon Sport

Très méfiant malgré la dynamique très inquiétante du FC Metz, lanterne rouge, Pierre Sage reste en alerte avant le déplacement en Moselle, mercredi (19 heures) pour la dixième journée de Ligue 1. L’entraîneur du RC Lens revient également, entre autres, sur l’ajustement qui a permis aux Sang et Or de l’emporter face à l’OM.

Metz, un adversaire à ne pas du tout prendre à la légère

« C’est la différence au classement des adversaires qui nous amènent à avoir cette réflexion-là (que les joueurs puissent penser que ce sera plus facile). Notre deuxième place après neuf journées ne sera pas forcément celle-ci à la fin du championnat, comme Metz ne sera pas non plus forcément à cette place à la fin du championnat. C’est important de respecter cet adversaire. On l’a joué en match de préparation. Même si on avait eu beaucoup le ballon, on n’avait gagné que 2-1.

Il va falloir faire un grand match encore une fois. En plus, ils seront chez eux. Au vu de leurs derniers résultats, il y aura, je pense, beaucoup de pression sur l’équipe. Le public va avoir beaucoup d’attentes sur ce match-là. On ne s’attend pas du tout à un match facile. Il va falloir qu’on livre un meilleur match sur le plan offensif qu’on a livré contre Marseille. Donc avant de se soucier du classement de l’adversaire, on a aussi la volonté de livrer un meilleur match sur le plan offensif. »

Je ne suis pas trop inquiet pour l’enchaînement de ces trois matches étant donné qu’il y a quatre jours entre les matches.

Une rotation forcée par la semaine à trois matches ?

« Je l’ai vécu l’an dernier avec la Coupe d’Europe le jeudi et les matches le dimanche. Ce qui est différent, c’est que là, on a un jour de récupération en plus. Ce jour de récupération supplémentaire permet à quasiment l’ensemble des organismes de retrouver l’ensemble de leurs conditions pour performer. Je ne suis pas trop inquiet pour l’enchaînement de ces trois matches étant donné qu’il y a quatre jours entre les matches. C’est ce qui nous amène, au vu du modèle d’entraînement qu’on a, à faire la séance la plus lourde de la semaine habituellement. Donc les joueurs sont préparés à cet enchaînement.

Les rotations se feront sur des cas individuels, si on ressent qu’il y a un besoin sur un poste parce que la récupération ou l’enchaînement des matches pèse sur cet organisme-là. En plus de cela, il y aura sûrement aussi des rotations qui sont relatives aux performances et aux besoins du match à venir en fonction de ce que nous propose ou nous impose l’adversaire. Mais il n’y a pas de plan sur les rotations, c’est du pilotage à vue de toute manière. À l’issue des deux séances avant le match à Metz, j’aurai des informations encore beaucoup plus fines par rapport à la composition qui sera proposée. »

L’ajustement gagnant du RC Lens face à l’OM

« Ce qu’il s’est passé, c’est que les Marseillais fixaient nos pistons avec des positions très hautes et très larges. La coordination entre le défenseur axial et le piston était donc un peu différente de d’habitude. Ça leur permettait d’ouvrir les espaces, non pas que dans le dos des 6 (Thomasson et Sangaré), mais à leur gauche et à leur droite, donc plutôt sur les côtés. C’est ce qui a fait dézonner Malang Sarr sur le premier but (0-1, 17′). Une fois que Weah a reçu la balle et qu’il a été dans le dos de Malang Sarr et dans le dos de la ligne, ils ont tiré cet avantage jusqu’au bout puisqu’ils ont réussi à jouer entre les deux lignes. C’est là où Greenwood arrive à frapper d’une touche de balle.

Pierre Sage RC Lens
Johnny Fidelin/Icon Sport

À lire aussi >> « Celui qui pense que je vais lâcher quoi que ce soit, c’est très mal me connaître », Florian Sotoca « très heureux » au RC Lens malgré son temps de jeu

Ce qu’on a réajusté à la mi-temps, c’est : qui devait gérer ces joueurs en fonction de la hauteur de l’adversaire. C’était assez simple : à partir du moment où la hauteur de l’adversaire se situait entre nos deux lignes, c’était notre défenseur axial qui devait le gérer ; mais à partir du moment où il était très bas comme ça a été le cas sur l’action du but qu’on vient de décrire, c’est nos 6 qui devaient le prendre en charge. On a aussi fait en sorte d’empêcher de plus en plus cette passe-là avec notamment la manière dont notre 10 à l’opposé devait fermer la ligne de passe à l’intérieur.

Donc ça fait deux réajustements et une coordination entre les deux lignes. Et on a initié cette chose-là après le but, en live avec les joueurs. À un moment donné j’appelle Adrien Thomasson pour lui exposer ça avec Mamadou Sangaré. C’est beaucoup plus facile de l’exposer à toute l’équipe parce que ça concernait beaucoup plus de joueurs que ces deux-là. Donc la mi-temps a été un espace beaucoup plus pédagogique et beaucoup plus efficace pour faire passer ce message. En deuxième mi-temps, on a réussi à les canaliser. Ils ne se sont pas créés de situation par cet intermédiaire. »

Le RC Lens sur le mercato, un modus operandi idéal

« L’explication (de la réussite du mercato) se situe sur l’ensemble du processus. Déjà, l’identification en amont des besoins, c’est-à-dire qu’on n’a pas empilé des joueurs dans des secteurs de jeu et, donc, créer une concurrence faussée. Ce qui a été très intéressant, c’est qu’à partir du moment où ils sont arrivés, c’est que le vestiaire a toujours été en situation de les accueillir et de les mettre dans les meilleures conditions pour qu’ils deviennent Lensois le plus rapidement possible. À partir du moment où on a mené notre campagne de matches de préparation en intégrant au fur et à mesure ces joueurs-là, ils ont pu s’imprégner des principes collectifs qui doivent nous animer.

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L’enchaînement des matches et des performances nous a permis d’affiner le onze et les positions, et d’arriver à la version actuelle qui peut être remise en cause d’un match à l’autre. Encore une fois, c’est du pilotage à vue. On se doit de donner de la reconnaissance à la performance, mais aussi challenger ceux qui sont un peu moins performants dans certaines périodes alors que d’autres attendent leur tour et envoient des bons signaux. C’est une gestion du mérite. C’est quelque chose de très arbitraire. C’est donc la justesse des critères qu’on donne à ce mérite-là qui nous permettent d’être efficace ou pas dans la durée. »

Source : RC Lens

Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/ Icon Sport

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