Il a quitté le LOSC dans la peau d’un grand espoir, et il a depuis confirmé toutes les attentes placées en lui. Devenu l’un des tout meilleurs joueurs du monde, Rafael Leão poursuit son ascension. Décryptage.
La métamorphose à Milan
Voilà déjà quatre ans que Rafael Leão a quitté le Nord de la France en direction du Nord de l’Italie. Arrivé au LOSC librement mais non sans casseroles derrière lui, le Portugais n’y a passé qu’une saison (2018-2019). Le temps d’exploser et de rapporter une trentaine de millions aux Dogues. L’AC Milan a misé sur la jeune pépite brute, talentueuse mais pas encore assez impactante au plus haut niveau. Et peu à peu, après avoir gravi les échelons du banc jusqu’à un statut d’arme numéro une des Rossoneri, en passant par un rôle de joker de luxe et un repositionnement de l’axe au flanc gauche de l’attaque, Rafael Leão s’est imposé comme l’un des tout meilleurs joueurs du monde.
Virevoltant, insaisissable dans ses plus grands soirs et armé de son sourire à toute épreuve, l’international portugais (19 sélections) a ajouté une qualité non négligeable à son jeu : l’aspect décisif. S’il lui manque encore dans les grands rendez-vous, à l’image d’une campagne de Ligue des champions où il aura inscrit « seulement » un but – tout en délivrant cinq passes décisives, tout de même -, c’est aussi car il est celui qui attire et déstabilise les défenses adverses, offrant des espaces à ses comparses tels qu’Olivier Giroud et autres Brahim Diaz. Et dire qu’à 24 ans, il n’en a pas fini de progresser…
La continuité avant tout
À l’aube de cet été, au terme d’une nouvelle saison de haute volée, Rafael Leão avait sa cour de prétendants plus ou moins concrets parmi les géants européens (Bayern Munich, Real Madrid, Paris Saint-Germain). Et il faut bien dire que l’AC Milan, loin d’avoir les finances les plus prospères du Vieux Continent, aurait difficilement refusé un pont d’or pour sa vedette. Mais finalement, l’ancien Lillois a fait le choix de la continuité : une prolongation de contrat jusqu’en 2028 avec une belle revalorisation salariale à la clé. La preuve d’une confiance mutuelle quasi inébranlable et qui devrait durer encore quelque temps entre le Portugais et les Rossoneri.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans cet article ? Contactez la rédaction en précisant le titre de l'article.