Cinq ans après son départ du LOSC, Martin Terrier a fait mentir les sceptiques qui l’ont suivi de Lyon jusqu’à Rennes. Le natif d’Armentières s’est hissé à un niveau lui permettant de toquer aux portes de l’équipe de France dans une saison où il aura tout connu. Décryptage.
Une explosion sur le tard
Quand Martin Terrier quitte le LOSC en 2018, il a « déjà » 21 ans mais toujours l’étiquette d’espoir du foot français. Un statut qu’il aura toute la difficulté du monde à confirmer lors de son passage à l’Olympique Lyonnais (2018-2020), avant de faire le choix du Stade Rennais et de lancer brillamment une carrière qui peinait à décoller. Cette saison, toujours sous les ordres de Bruno Génésio – qu’il a connu lors de son arrivée à l’OL -, Martin Terrier a vécu un ascenseur émotionnel extrême.
D’abord la joie qui transpire de son visage à chaque célébration. Car les buts, l’Armentièrois n’en finit plus de les empiler : 21 en 2021/2022, 8 lors de la première moitié de saison avec la Coupe du monde. Des performances exceptionnelles pour lui, qui brille aussi bien sur le flanc gauche qu’en pointe de l’attaque rennaise, et qui ne passent pas inaperçues à l’heure d’un Mondial où les nombreux blessés lui permettent de postuler à une place dans le groupe élargi de 26 hommes. En vain. Didier Deschamps le laisse sur le tarmac, et certains crient au scandale quant à la non-sélection de l’ancien Lillois.
Puis les mauvaises nouvelles s’enchaînent. Au retour de la trêve hivernale, Martin Terrier se blesse gravement au genou lors d’un contact avec Jordan Lotomba. Les images sont glaçantes, ses cris de douleur résonnent encore dans l’antre du Roazhon Park et la sentence tombe : rupture des ligaments croisés du genou droit. Synonyme de fin d’une saison qui aura basculé en l’espace de quelques semaines.
Son avenir
« Jour 1, le combat commence« . Les mots de Martin Terrier au lendemain de sa terrible blessure sont forts et montrent toute la détermination et l’abnégation de l’attaquant de 26 ans. En phase de rééducation depuis de longs mois, il devrait bien être de retour sous le maillot rennais dans les prochaines semaines, lui qui aurait pu avoir de sérieuses touches chez les cadors européens sans la relative incertitude qui entoure son retour de blessure. Seulement partie remise pour le Nordiste ? Réponse dans quelques mois.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
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