Longtemps passé par l’Amiens SC, mais n’ayant pu s’imposer là-bas, Anthonin Gauducheau a fait le choix de partir en 2019 afin de se relancer ailleurs. Après quatre ans à l’US Chantilly, Le 11 Amiénois a recroisé sa route face à l’AC Amiens, défait par les Cantiliens. L’ancien gardien de l’ASC s’épanouit toujours autant en National 3.
Une impasse transformée en opportunité
Auparavant à l’AS Beauvais Oise (National 2) avant de rejoindre l’Amiens SC en 2014, Anthonin Gauducheau a été au centre de formation amiénois. Ces nombreuses saisons dans les catégories jeunes, notamment U19, lui ont été très utiles, encore aujourd’hui. « Mon passage à Amiens m’apporte techniquement. Après, je suis encore jeune gardien, on va dire (24 ans). Devant moi, je vais avoir des gens qui ont joué en Ligue 1 ou autre. Il faut que j’arrive à m’imposer et qu’ils me fassent confiance, malgré mon âge », raconte l’ancien Amiénois.
Sur sa fin d’aventure à Amiens, le portier a fait face à une concurrence rude, y compris avec la réserve en National 3. Derrière Gauthier Banaziak dans la hiérarchie, son temps de jeu était très limité. Dès lors, son choix a été de partir à la fin de saison et de rejoindre l’US Chantilly. Un choix audacieux, car à ce moment-là, l’équipe est en Régional 1. Dès lors, tout est à construire dans une équipe réputée au sud de la Picardie. Pourtant, ce n’est pas un choc pour Gauducheau. « Franchement, je l’ai bien vécu. Il y a eu un temps d’adaptation par rapport aux entraînements, mais j’ai été très bien accueilli. Je connaissais déjà le coach et malgré la catégorie inférieure, Chantilly est une bonne structure. »
À l’US Chantilly, Anthonin Gauducheau s’y retrouve

À peine arrivé, le gardien connaît une année très particulière, puisqu’il s’agit du début de l’épidémie de Covid-19. Pourtant, près d’une quinzaine de matches sont disputés, et la montée est scellée. Chantilly retrouve le National 3, soit la cinquième division nationale. La saison suivante, le coronavirus vient de nouveau perturber le championnat, mais les Cantiliens sont maintenus. Des enjeux face auxquels Anthonin Gauducheau n’était pas confronté lorsqu’il était au centre de formation. « Le plus dur a été d’apprendre et de savoir comment jouer. Par rapport à Amiens où on jouait plus à la balle, là, il faut gagner », confie-t-il.
Parmi les principales différences constatées, l’intéressé remarque « l’impact dans le jeu, la rapidité et l’enchaînement ». En effet, le National 3 est un championnat particulièrement physique, contrairement aux catégories jeunes. Pas pour autant que le gardien de 24 ans est impressionné, loin de là. Cela se remarque au travers de ses matches avec l’US Chantilly, où il est en relation permanente avec sa défense. Très solide dans ses interventions, l’apport de l’Amiens SC est indéniable dans ses performances.
Aujourd’hui, le voici à la lutte pour le maintien, mais en bonne posture (Chantilly septième, avec deux points d’avance sur la zone rouge). Pour sa quatrième année dans l’Oise, Gauducheau ne se projette pas sur la suite. « Dans un coin de notre tête, on veut toujours aller plus haut. Après, si ça ne se fait pas, tant pis, je resterais à Chantilly. En tout cas, on est là pour progresser le plus possible », explique-t-il.
Pavel CLAUZARD