En mars, ça repart ou ça coule pour l'Amiens SC

En chute libre depuis le mois de novembre, l’Amiens SC est désormais à la croisée des chemins. A l’aube d’un triptyque contre trois concurrents directs dans la course au maintien, le club de Bernard Joannin n’a plus le droit à l’erreur, sous peine de s’offrir un sprint final sous très haute tension. Décryptage.

Le Red Star, le match de la bascule ?

Si corrélation n’implique pas forcément causalité, il y a tout de même de curieux hasards dans une saison. En l’espace d’une fraction de secondes, l’Amiens SC est passé de quatre points d’avance sur le Red Star à une seule unité de plus avant de se rendre au Stade Bauer. Alors que les deux équipes jouaient en même temps samedi dernier, les Audoniens ont pris les devants contre Guingamp au même moment où les Messins venaient porter leur coup fatal à la Licorne. De là à y voir un signe du destin ? Ce qui est sûr, c’est que l’Amiens SC doit impérativement ne pas perdre à Saint-Ouen pour préserver son avance sur le promu. Assurément l’un des premiers tournants majeurs de ces deux derniers mois de compétition.

Caen, un adversaire en plein sursaut ?

Amiens va-t-il affronter Caen au pire des moments ? Longtemps au bord du gouffre, le club normand vient d’amorcer un début de sursaut en tenant en échec Pau (2-2), avant d’aller s’imposer à Clermont (0-1) vendredi dernier. En pleine mission commando, avec à sa tête Michel Der Zakarian, le club normand entend bien poursuivre sa série d’ici la trêve, histoire de se relancer dans la course au maintien. Reste à savoir s’ils parviendront à s’offrir le scalp de Laval, vendredi. Si tel était le cas, Malherbe pourrait bien venir avec un véritable capital confiance à la Licorne. Dans le cas contraire, les Amiénois pourraient bien enterrer définitivement un adversaire.

Clermont, le match le plus abordable ?

Six mois après leur premier affrontement à la Licorne, Amiens et Clermont se retrouvent dans de toutes autres dispositions. Si la formation d’Omar Daf s’avère moins bien fringuante, la faute notamment aux départs de Mamadou Fofana, Frank Boya, Owen Gene ou encore Osaze Urhoghide, celle de Laurent Batlles – qui a succédé à Sébastien Bichard – est en totale perdition. Si 2025 avait démarré par deux succès, le relégué de Ligue 1 reste sur sept matches sans victoire, avec cinq défaites au compteur. Personne n’a fait pire sur cette même période. Si Clermont aura eu l’occasion de se relancer d’ici là, avec un déplacement à Guingamp et la réception de Grenoble, les coéquipiers de Régis Gurtner joueront quoi qu’il arrive gros sur ce match contre l’actuel barragiste.