Après des semaines de négociations, la LFP a définitivement attribué huit des neuf matches du week-end de Ligue 1 à DAZN contre 400 millions d’euros. La plateforme britannique devrait également revoir à la baisse ses tarifs d’abonnement, alors que la situation autour de beIN Sports reste floue.
Double bonne nouvelle avec DAZN
Doucement et sans grandes certitudes, le dossier des droits TV avance. Selon les informations de L’Équipe, le conseil d’administration de la LFP, réuni jeudi matin, a entériné l’attribution de huit des neuf matches du week-end de Ligue 1 à DAZN, qui offrait 400 millions d’euros par saison en moyenne pour ce lot. Dans cet accord a été incluse une clause de sortie au bout de deux ans si le seuil d’1,5 million d’abonnés n’est pas atteint. Néanmoins, s’il l’est dès la première saison, DAZN devra verser 50 millions supplémentaires pour atteindre la barre des 400 millions dès la première – les versements sont progressifs d’année en année.
Une opération approuvée par la grande majorité du conseil, à l’image de Jean-Pierre Caillot, président de Reims et du collège de Ligue 1, et exceptions faites de Waldemar Kita (président de Nantes) et François Morinière (ancien DG de L’Équipe et membre du collège des indépendants). Une bonne nouvelle pour le foot français, qui s’accompagne aussi d’une bonne nouvelle pour les consommateurs. Toujours selon L’Équipe, après les premières estimations livrées par DAZN qui prévoyait des tarifs d’abonnement allant de 30 à 40 euros par mois, la plateforme britannique prévoit d’abaisser le prix à 25 euros par mois, notamment face au tollé provoqué chez les consommateurs et la menace croissante du piratage (IPTV). Elle n’exclurait pas toutefois de le faire grimper peu à peu, comme ce qui a été fait en Italie avec un tarif de 44,99 euros mensuels.
Accord LFP – beIN toujours incertain
Pour autant, en bon feuilleton interminable qu’il est devenu, le dossier des droits TV n’est pas totalement réglé. La LFP peine toujours à trouver un accord avec beIN Sports et son offre aux contours flous. La chaîne franco-qatarienne offre, pour une grosse affiche du week-end, 100 millions d’euros dont 80% sont issus d’un versement classique de droits télés, et 20% de sponsoring. Problème : la Ligue n’est pas censée vendre elle-même du sponsoring en faveur des clubs.
Outre cette question, celle des clauses de sortie est encore sur la table, avec la volonté de beIN de pouvoir activer la sienne – au bout de trois ans – même si DAZN poursuit l’aventure. Mais la LFP, elle, ne souhaite pas se retrouver à devoir prospecter pour vendre un match d’ici à trois ans. Les tractations se poursuivent et, comme depuis de longs mois, les droits TV de la Ligue 1 vont encore animer les discussions.
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