Toujours dans l’impasse à deux mois de la reprise du championnat, la Ligue de Football Professionnelle (LFP) peine à trouver preneur pour les droits TV de la Ligue 1. Si la mise en place de sa propre chaîne est bien à l’étude, elle espère toujours que les diffuseurs traditionnels remportent la mise, revue à la baisse.
L’État sauveur du football français ?
Chaque jour qui passe sans avoir trouvé un accord au sujet des droits télévisuels voit le football français s’enfoncer un peu plus dans la crise. Au 9 juin, soit près de deux mois avant le début de la saison 2024-2025, l’incertitude plane toujours. Si le plan B, à savoir la création d’une chaîne 100% Ligue 1 sous l’égide de la LFP et distribuée par les FAI (fournisseurs d’accès à Internet) comme Bouygues, Free, SFR ou Orange, reste l’option privilégiée, elle est aussi la plus risquée et ressemble de plus en plus à la roue de secours à sortir en cas d’extrême nécessité.
En parallèle, Vincent Labrune était présent ce samedi après-midi au comité exécutif de la FFF. L’occasion pour le président de la LFP de faire un état des lieux des négociations actuelles, comme le rapporte le journal L’Équipe. Selon lui, les droits domestiques de la Ligue 1 sont aujourd’hui estimés à 500 millions d’euros, tout en espérant en tirer davantage. Ajoutez à cela les 200 millions d’euros espérés pour les droits internationaux, et l’on obtient des droits TV à 700 millions d’euros, qui ne sont pour l’heure que des hypothèses et qui, au vu du contexte actuel, sont davantage susceptibles d’être revus à la baisse qu’à la hausse. Bien loin, donc, du milliard attendu il y a encore quelques mois.
Vincent Labrune, la FFF et les présidents de clubs espèrent aussi que l’État mettra le pied à l’étrier pour tenter de sortir de cette impasse, à l’image du coup de Boris Johnson, ex-Premier ministre du Royaume-Uni, pour permettre à la Premier League d’obtenir une prolongation de contrat avantageuse avec Sky en pleine période Covid.
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