District : Le RC Salouël lance son sprint final

Six mois après la fin de son épopée historique en coupe de France, le RC Salouël est désormais à la lutte pour la montée en championnat. A égalité de points avec Poix de Picardie et Lignières Chatelain à quatre matches matches de la fin, l’équipe entraînée par Antoine Mücke compte bien atteindre son objectif majeur de la saison. Entretien.

Antoine, comment se porte le RC Salouël quelques mois après son parcours héroïque en coupe de France ?

On s’en sort plutôt bien au regard de nos matches nuls du début d’année civile. On a su rattraper le bon wagon sur les derniers matches. Maintenant, on a les cartes en main. Si on gagne les quatre matches à venir, on est sur de monter. Notre saison est jusqu’ici honorable et elle peut devenir extraordinaire en cas de montée. A nous de faire le job.

On a le sentiment que ça a été un peu compliqué de relancer la machine en championnat après la fin de votre parcours en coupe…

Effectivement. Après j’ai eu beaucoup d’absents pour cause de blessure, malgré la longue trêve. J’ai du faire sans la quasi-totalité de ma défense sur les premiers matches. On a un effectif assez large qui a quand même permis de maintenir un niveau de performance. On a aussi joué des équipes qui abordaient les matches différemment. Je pense au match contre Poix de Picardie, qui a joué bloc bas, qui nous a attendu. Je pense qu’on a fait bonne figure quand même dans ce contexte difficile.

C’était assez prévisible ce contrecoup mental et physique après une telle aventure…

Physiquement, il y a eu un petit contrecoup en dépit de la coupure, mais je pense que c’était surtout mental. Il a fallu se remettre au niveau du championnat de D2. On s’est mis en difficulté assez bêtement du coup. Quand on joue des équipes inférieures, il faut savoir élever son niveau de motivation après avoir joué des équipes d’un plus gros calibre en coupe de France.

A quel moment le groupe s’est remis en ordre de marche ? 

Un jour, j’ai convoqué les garçons pour un entraînement mais on ne s’est pas entraîné. Il y a juste eu une réunion pour que tout le monde parle. C’était juste avant notre match nul contre Poix, c’était important d’intervenir sinon on prenait le risque de prendre trop de retard. J’ai pris la parole, on a échangé ensemble et ensuite je les ai laissés entre eux. Tout le monde parlait dans son coin, mais personne n’avait le courage de se confronter. Le fait de laisser certaines vérités éclater a fait du bien à l’ensemble du groupe.

Ce serait un échec de ne pas monter, de rester dans un championnat de merde, face à des équipes qui ont du mal à jouer au ballon, sans leur manquer de respect.

Depuis, la machine est parfaitement relancée avec un match nul et trois victoires…

J’ai écarté certains joueurs pour cause de comportement, j’ai aussi fait monter des joueurs de la réserve. Je pense que ça a amené un peu de fraîcheur au groupe. C’était aussi le moyen de montrer à ceux qui pensaient avoir un statut acquis que rien n’était garanti. En plus, on a gagné donc c’est compliqué de changer les choses. Certains ont cru que l’épopée en coupe de France garantissait leur place en équipe première. Il y a eu du relâchement à l’entraînement, certains s’étaient endormis. J’ai donc mis cartes sur table à la réunion et j’ai tranché dans mes choix. Derrière, on a retrouvé des résultats.

Ressentez-vous un regard différent chez vos adversaires depuis la fin de l’aventure coupe de France ?

Face au Pigeonnier, ils ont fait redescendre des joueurs comme Julien Leroux qui est capitaine de la première, leur gardien, ou bien encore des ailiers de la A. Pas sûr que l’approche aurait été la même pour un match contre Flesselles. Maintenant, on a quand même gagné ce match. On sent chez certains l’envie de taper Salouel, l’équipe qui a fait quelque chose en coupe de France. En vrai, ça motive certains de mes joueurs. Par contre, certains propos comme ceux entendus à Poix, comme quoi les stars arrivaient sur le terrain, ça commence à me saouler.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce dernier mois de compétition ? 

Confiant, parce qu’on a trois matches sur quatre à domicile, c’est un avantage. Maintenant, il va falloir se méfier de certaines équipes, je pense à Lignières qui ne s’attendait sans doute pas à être là au moment du sprint final. A l’aller, on avait perdu là-bas dans un match bourbier, avec énormément de joueurs laissés au repos. On les attend et je pense qu’ils sont impatients de disputer ce match aussi. Je pense qu’ils vont encore mettre le bus et ce sera à nous d’aller chercher le résultat. Même si l’adversaire ne fait pas rêver, il faut aborder cette rencontre comme un match de coupe de France.

Ne pas monter gâcherait-il cette saison en dépit de votre parcours en coupe de France ?

Oui, car la montée demeure l’objectif prioritaire. Sans le mettre de côté, on ne pourra pas se réconforter en disant qu’on a fait un parcours en coupe de France, qu’on a joué à la Licorne. En début de saison, on voulait faire monter la réserve en D3 et l’équipe première en D1, on n’a pas changé d’objectif au fil de la saison. Ce serait un échec de ne pas monter, de rester dans un championnat de merde, face à des équipes qui ont du mal à jouer au ballon, sans leur manquer de respect. C’est une saison hyper longue mais super-excitante à vivre. On a joué énormément de matches, on est encore en coupe de la Somme aussi. On veut juste qu’elle se termine en ayant rempli notre objectif prioritaire, la montée en D1.

Tous propos recueillis par Romain PECHON

RC SALOUEL – QUEVAUVILLERS

10ème journée de Départemental 2

Dimanche 8 mai, 15 heures

Stade Marc Lourselle, Salouel

Arbitre : M. Crépin

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