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Dijon – Amiens SC [J35] : les tops et flops

Romain Pechon14 mai 2023
Amiens SC Leautey

Désireux d’entretenir le semblant de nouvelle dynamique impulsée par les récents résultats contre Bastia et Sochaux, l’Amiens SC s’est pris les pieds dans le tapis et par conséquent lourdement rechuté à Dijon (3-0), samedi soir. Découvrez les tops et flops de cette rencontre de la 35e journée de Ligue 2.

Le top

Toujours six points d’avance…

A défaut de pouvoir dégager « un top » du triste match de l’Amiens SC à Dijon, au cours duquel les mêmes maux ont encore produit les mêmes effets, les supporters amiénois pourront toujours se rassurer en regardant le classement. En attendant le match décalé entre Annecy et Le Havre, le club présidé par Bernard Joannin compte toujours six points d’avance sur la zone rouge. A trois journées du terme de cette interminable saison, il faudra donc un cataclysme pour que l’ASC subisse l’affront d’une relégation. A moins qu’Annecy ne crée la sensation en s’offrant le scalp du HAC et propulse ainsi Valenciennes dans la zone rouge. Dès lors, il n’y aura plus qu’un bas de laine de cinq points.

Les flops

Encore une défaite pour l’Amiens SC 

Avec 15 défaites après 35 matches disputés, Amiens fait partie des cinq clubs qui ont le plus perdu de matches cette saison (Niort, 22 ; Nîmes 20 ; Laval, 19 ; Dijon 15) en Ligue 2. Un bilan catastrophique gonflé par un neuvième revers à l’extérieur, samedi sur le terrain de Dijon. Là encore, le club picard fait partie des mauvais élèves aux côtés de Laval (11), Valenciennes (10), Dijon (10), Niort (12) et Nîmes (13), des clubs à la lutte pour le maintien. Et même si Janis Antiste aurait pu donner une autre tournure au match en cas d’égalisation (33′), l’addition aurait également pu être bien plus lourde au regard des innombrables situations franches pour le DFCO, qui a notamment touché le poteau et la barre par l’intermédiaire de Xandé Silva. Du côté d’Amiens ? Le néant ou presque avec une frappe puissance de George Ilenikhena, à peine entré en jeu. Quant aux valeurs mises en avant depuis deux matches, elles ont volé en éclats face à la première difficulté rencontrée.

Une défense toujours plus décevante

Venue à Dijon en « paréo et claquettes » selon l’expression de Mathieu Dubrulle, notre confère de France Bleu Picardie, la défense de l’Amiens SC a été égale à elle-même, à savoir dépassée et exaspérante au possible. Comme à Annecy, c’est Mamadou Fofana qui a lancé les hostiles avec une sortie haute inexplicable libérant l’espace à Mickaël Le Bihan sur le premier but. Pas vraiment saignant pour rattraper le coup, Nicholas Opoku a ensuite été humilié par Xandé Silva sur le troisième but bourguignon. Entre-temps, l’arrière-garde samarienne a pris l’eau de tous les côtés, avec un Formose Mendy de plus en plus méconnaissable et un Sebastian Ring décidément pas au niveau. Avec 46 buts encaissés depuis le début de saison, Amiens fait là aussi partie des plus mauvaises équipes dans le domaine (14e).

SOS attaque fantôme 

Si la défense n’est pas flamboyante depuis de longs mois, avec un énième match avec au moins trois buts encaissés (Metz, Caen, Paris, Rodez, Guingamp, Dijon), l’attaque n’est guère plus prolifique avec un quatorzième match sans inscrire plus d’un but (9 fois 1 but, 5 fois 0), à une rencontre la pire série de l’histoire du club dans la division (entre novembre 2005 et mars 2006 (15 matches). Une inefficacité incarnée par Janis Antiste, qui a manqué une vraie balle de but en première période (33′). Un manque de poids offensif symbolisé par un Papiss Cissé qui commence sérieusement à faire son âge (38 le 3 juin prochain).

Aussi démoralisant soit-il, ce constat est implacable et résulte d’une politique sportive totalement incongru qui a vu les dirigeants du club déshabiller une attaque déjà très limitée au coup d’envoi de la saison. A tel point que le jeune George Ilenikhena, unique joueur à se mettre en évidence en seconde période, est aujourd’hui vu comme le sauveur du haut de ses 16 ans. Une énième anomalie pour ce club dysfonctionnel qu’est l’Amiens SC.

Romain PECHON et Benjamin HERMEL

Crédits photo : ©LE BIEN PUBLIC/Emma BUONCRISTIANI/Via MAXPPP

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