L’aventure « Gambardella » a démarré par un brillant succès pour l’Amiens SC ! Alors que le premier tour proposait une affiche extrêmement compliquée, face au Havre, les protégés de David Suarez ont réussi un petit exploit en venant à bout des Normands. De quoi faire la fierté du coach mais également de tout le centre de formation amiénois.
David Suarez, c’est une belle qualification sur un premier tour loin d’être facile…
Le Havre, c’est vraiment un gros qui est tombé ! Ils ont une génération 2002 qui est une des meilleures de France. C’est un sacré match et un sacré exploit.
On imagine que ça suscite beaucoup de fierté et de satisfaction…
C’est un travail collectif. On a combiné les staffs U17 et U19 parce que ce sont les 2002 et 2003 qui jouent la Gambardella. On a vraiment bien préparé cette rencontre. John Devignon (ndlr : coach des U17) et moi étions en formation toute la semaine donc c’est Patrice Descamps, Antoine Buron et Julien Ielsch qui ont pris le groupe. C’est une victoire collective, de panache. Franchement, ils ont été se chercher ce moment-là.
C’est donc tout le centre de formation qui s’est mobilisé pour cette compétition ?
C’est vraiment une victoire collective de tout ce que l’on met au quotidien. Ca récompense tout le travail autour des jeunes. Même entre eux, on sent depuis le début de la saison une cohésion entre les groupes. Le fait de travailler et de mélanger les groupes de travail a permis d’avoir un supplément d’âme. On a vraiment une grande fierté de pouvoir rivaliser avec des centres comme Le Havre et montrer que même s’il y a moins de talent individuel, on arrive à compenser. C’est super mais c’est vraiment collectif. On était tout un staff à préparer avec Patrice Descamps et Antoine Buron aux manettes. C’est la force de l’Amiens SC et je peux dire qu’il y a beaucoup de cohésion et de dynamisme chez ces jeunes des U16 jusqu’à la N3. Il y a vraiment un gros travail qui est fait dans ce sens-là.
Vous marquez un but par mi-temps, et ça a fait la différence…
On est sortis disciplinés. Ils ont eu la possession et on a plus joué le contre. Le Havre avait beaucoup de joueurs qui sont habituellement en N3, c’est une équipe qui a énormément de maîtrise dans le jeu. On a joué avec nos armes et un supplément d’âme qui a fait la différence.
Avec donc une équipe plutôt hybride…
C’est ça et c’est grâce au fait de travailler en groupes mélangés où les joueurs se côtoient non pas par l’âge, mais plus par les compétences. On fait quelques oppositions entre joueurs de N3 et les U17 avec des effectifs mélangés. Ca a pris tout son sens hier. C’était pratiquement l’équipe U17 de l’année dernière avec un ou deux éléments ajoutés. On voit le travail qui a été accompli. Avec nos valeurs, on avance petit à petit. Il fallait trouver des automatismes, on a bien préparé le match toute la semaine, on a mis l’équipe en mode Gambardella sur l’entraînement en étant méthodiques. Tout le monde a mis sa main à la pâte, de l’analyste vidéo jusqu’au staff en passant par les préparateurs athlétiques. Il faut le souligner, c’est vraiment une victoire collective.
Qu’est-ce que se mettre en « mode Gambardella » ? Est-ce différent du championnat ?
C’est créer une atmosphère de compétition, faire comprendre aux jeunes que c’est une compétition unique, chaque match a un contexte différent. C’est une approche comme celle de la coupe de France. Il faut réussir à leur faire entendre que cette compétition est formatrice pour eux dans leur évolution au centre de formation. On a basculé sur la préparation d’une équipe et d’un match. Tous les jours on avait défini un axe de travail et même si on était en formation, l’équipe a été super bien encadrée. On n’avait plus qu’à finir le travail sur le match.
Amiens a l’ambition d’aller loin dans cette compétition ?
Par rapport à certains centres, on est un peu en retard sur la profondeur d’effectif de la génération 2002. Certains centres en ont qui jouent déjà en pro. Il faut remettre dans son contexte, mais, vu comme elle est partie, c’est une aventure qui peut nous amener très loin. Il faudra faire la part des choses à chaque fois et se remettre dans le bon contexte. On va la jouer à fond, c’est sûr, mais ça va aussi dépendre du tirage. On va tenter de jouer chaque ballon à fond. Il faudra être acteurs, vivre ces moments qu’ils n’oublieront jamais. Ce qu’ils ont vécu hier, c’est très formateur et très important pour la construction d’un joueur de haut niveau.
Est-ce qu’il y a un souhait pour le prochain tour ? Jouer à domicile ?
Je ne me prends pas la tête là-dessus. Il y a des grosses équipes partout, il y a des amateurs qui travaillent très bien. C’est comme la coupe de France. Il n’y pas à réfléchir, il y a juste à agir. Tout le monde pensait que c’était un tirage difficile, ça l’était, mais il n’y a qu’à la fin qu’on sait si le tirage était bon ou pas. L’année dernière, on avait eu Quevilly, ça s’était passé différemment. Ce qui est mis en place sur le terrain pour pouvoir passer, c’est ça l’important.
Tous propos recueillis par Romain PECHON