Buteur à Sochaux, Cheick Timité aborde avec philosophie le huis clos imposé aux clubs professionnels dans le cadre des mesures prises par le gouvernement dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19. S’il reconnaît que le contexte sera particulier à partir de lundi, jour de la réception de Toulouse, l’international espoir ivoirien veut continuer à se battre pour le public désormais cantonné chez lui. Entretien.
Comment abordez-vous le fait de devoir jouer dans un stade vide à partir de lundi ?
Cela m’embête beaucoup. En plus, à domicile, on a l’habitude d’avoir de l’ambiance. C’est toujours plaisant d’entendre les supporters nous soutenir. Là, ça va être vide, c’est assez gênant. Maintenant, on est obligé de faire avec.
Est-ce difficile de se motiver dans de telles conditions ?
On va se motiver dans le vestiaire ! On n’aura pas les chants des supporters mais il faut que la motivation soit tout de même au rendez-vous. C’est à nous de tout faire pour que les supporters soient contents chez eux.
Comprenez-vous que le championnat se poursuive alors qu’il s’était arrêté en mars dernier ?
Je ne me suis pas trop posé la question. Ce qui est sûr, c’est que c’est toujours mieux de jouer que de ne pas jouer. Maintenant, il faut laisser le passé au passé. Il faut qu’on regarde vers l’avant. Si on peut continuer à jouer, c’est tant mieux. Cela aurait été dommage que ça brise notre élan. Personnellement, confinement ou pas confinement, je veux avant tout jouer. On a tous vécu les mois où il n’y avait pas de football, c’était triste. Rester chez soi, à ne rien faire, c’est compliqué. C’est dur de ne pas faire ce qu’on aime. Aujourd’hui, on a cette chance, même si les conditions ne sont pas optimales. Il faut que l’envie soit toujours là.
Propos recueillis par Romain PECHON
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