Si l’Amiens SC a joué à se faire peur à Guingamp, les Picards ont signé un neuvième match consécutif sans défaite, grâce à un réalisme à couper le souffler (4 tirs, 3 buts) et en dépit d’un vrai coup de mou en seconde période. Découvrez nos tops et flops de cette rencontre comptant pour les 32es de finale de la coupe de France.
Les tops
Une dynamique entretenue
En l’emportant contre Guingamp, l’Amiens SC a signé un neuvième match de rang sans défaite toutes compétitions confondues. Dans le détail, les Amiénois ont signé trois victoires (Valenciennes, Dunkerque et Grenoble) pour trois matches nuls (Bastia, Le Havre et Caen) en championnat et donc trois qualifications en coupe de France (Anzin, Cambrai et Guingamp). Une série identique à celle vécue la saison dernière, quasiment à la même période et sous les ordres d’Oswald Tanchot. Du 1er décembre au 16 janvier, les Amiénois avaient déjà amorcé un véritable redressement avec quatre victoires et quatre matches nuls en Ligue 2 pour une qualification en coupe de France à Dunkerque. De quoi terminer la phase aller à la huitième place après son succès Niort. Cette fois-ci, l’Amiens SC peut viser au mieux la neuvième place en cas de victoire et donc de neuvième match sans défaite à Paris, mardi.
Une coupe prise au sérieux
Pour la deuxième fois seulement sur les quatorze dernières saisons, Amiens sera au rendez-vous des seizièmes de finale de la coupe de France. Après des qualifications logiques et finalement aisées contre Anzin (0-5) et Cambrai (1-4), les coéquipiers de Yohann Thuram ont dû davantage batailler pour connaître le même sort contre Guingamp (2-3), samedi. Pour autant, les Picards n’ont clairement pas volé leur qualification au regard de leur première heure de jeu, manifestant d’une supériorité indéniable sur leurs adversaires en dépit d’un manque de constance dans la performance. Le tout avec une équipe assez remaniée puisque seulement quatre joueurs (Emmanuel Lomotey, Mamadou Fofana, Formose Mendy et Tolu Arokodare) étaient titulaires une semaine plus tôt contre Grenoble. Conscient de l’impact de la coupe de France dans sa bonne dynamique actuelle, l’ASC a clairement joué le coup à fond à Guingamp pour poursuivre son parcours dans la compétition.
Les flops
Le moment de flottement en deuxième période
20 minutes en enfer ou presque. Alors que l’Amiens SC semblait avoir tué tout suspense avec le troisième but de Chadrac peu avant l’heure de jeu, l’actuel douzième de Ligue 2 a tout de même tremblé jusqu’au bout ou presque. La faute à un gros temps faible en milieu de seconde période. Vexé par le comportement de son public, Guingamp a alors jeté ses dernières forces dans la bataille et fait le siège du but de Yohann Thuram. Impuissant sur la première réduction de l’écart de Jérémy Livolant, le dernier rempart a ensuite vu ses partenaires reculer et redonner quasiment tous les ballons à leurs adversaires. De quoi permettre aux Bretons d’obtenir une douzaine de corners, dont un finissant au fond des filets amiénois. A 20 minutes du terme, Amiens est progressivement sorti de sa torpeur sans pour autant réussir à inscrire un quatrième but salvateur. A l’inverse, Yannick Gomis et Frantzdy Pierrot ont eu de vraies balles de 3-3.
Une défense à nouveau fébrile
En l’absence de Mateo Pavlovic, la défense de l’Amiens SC a montré quelques signes de fébrilité à Guingamp. Au-delà des deux buts adverses, les Samariens ont subi pas moins de dix-huit tirs pour huit tentatives cadrées, dans les standards des performances du tout début de saison. Alors qu’ils n’avaient encaissé que trois buts en l’espace de huit matches, les hommes de Philippe Hinschberger n’en ont concédé qu’un seul de moins sur un peu plus de 90 minutes en Bretagne. Une performance qui peut aussi s’expliquer par l’intensité du pressing amiénois, bien moins soutenu que face à Grenoble et Dunkerque, avec notamment un Kader Bamba déconnecté du collectif à la perte du ballon et au repli défensif suspect. Le tout avec un milieu de terrain en infériorité numérique au retour des vestiaires, tout en sachant que Bongani Zungu encore bien loin de son meilleur niveau.
Romain PECHON