Alors que le ministère de l’Intérieur a évoqué de premières mesures en réponse aux débordements dans les stades de Ligue 1, notamment au Parc des Princes samedi dernier, Bruno Genesio a aussi présenté sa solution. L’entraîneur du LOSC veut prendre exemple sur le modèle anglais.
Les interdictions de stade en priorité ?
Si le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a présenté une batterie de mesures visant à limiter les débordements dans les tribunes des stades de Ligue 1 après une réunion entre les instances du football français et les représentants des supporters, jeudi, Bruno Genesio a été plus concis. L’entraîneur du LOSC aimerait voir une piste d’action être approfondie : l’interdiction de stade individuelle. « Arrêter les matches, je ne pense pas que ce soit la solution. Je ne suis pas un spécialiste juridique, mais je pense qu’il y a des moyens d’arrêter tout cela en interdisant simplement les gens de stade comme en Angleterre », expose-t-il.
Lancé sur le sujet en conférence de presse, l’entraîneur du LOSC poursuit : « J’ai lu qu’il y avait 3000 interdictions de stade en Angleterre, seulement 200 en France. Il me semble assez simple, que ce soit pour des chants homophobes ou pour d’autres actes verbaux ou physiques, avec les moyens de vidéosurveillance dans tous les stades en France, d’identifier les pseudo-supporters et de les interdire de stade. Tout simplement. Plutôt que de pénaliser les autres supporters dans le stade qui n’ont rien à se reprocher, les clubs, les joueurs et donc le spectacle. »
Une mesure pas mal réclamée ces dernières années dans l’opinion publique, afin d’éviter les tirs groupés et les dommages collatéraux dans les fermetures totales de tribunes. « À partir du moment où on peut identifier assez facilement les coupables, on les interdit de stade, ils viennent pointer au poste de police à chaque fois qu’il y a un match comme en Angleterre, puis le problème est réglé », conclut Bruno Genesio.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport