Pointé du doigt après ses célébrations devant la tribune Marek en clôture du derby, samedi dernier, Lucas Chevalier a vu Bruno Genesio lui voler à la rescousse et prendre se défense en conférence de presse, ce jeudi.
Lucas Chevalier injustement ciblé selon Genesio
À chaud, Bruno Genesio avait tenté d’éteindre l’incendie à Bollaert et les tensions en partie provoquées par Lucas Chevalier après sa célébration avec les mains en forme de pistolet tirant sur les tribunes lensoises. « On en a parlé dans le vestiaire, les remarques lui ont été faites. Il reste encore un très jeune joueur, il est lillois et il est peut-être celui qui a vécu le plus d’émotions pendant ce derby. Il doit aussi apprendre. C’est un garçon extraordinaire, pas du tout irrespectueux. Ça peut arriver, on lui a fait la remarque et cela ne se reproduira pas », tempérait l’entraîneur lillois.
Près d’une semaine plus tard, il s’est montré plus virulent pour défendre corps et âme son gardien. « Je trouve qu’il y a eu beaucoup d’exagération, lance Bruno Genesio. Je n’avais pas vu en direct ce qu’il s’était passé. Tout en restant dans le respect, il faut aussi qu’il y ait des émotions dans le foot. Lucas est le plus lillois de tous les Lillois, je sais ce qu’il a pu ressentir. Moi-même, j’ai eu ce genre d’émotions lorsque l’on jouait des derbys avec Lyon. Je ne vois pas de manque de respect de sa part, qu’il ait fait des choses qui dépasse le cadre d’une célébration. J’ai parlé avec lui, le président a parlé avec lui, mais je trouve que (ce qui a été dit sur sa célébration) a été beaucoup trop loin. Il faut passer à autre chose. »
L’occasion, également, de revenir sur une autre source de tension : le penalty litigieux accordé par Benoît Bastien après la main de Kevin Danso, qui s’inscrivait pour beaucoup dans la continuité de son mouvement naturel de défenseur. « Il y avait penalty, je le maintiens, balaie Bruno Genesio. Monsieur Bastien fait partie des meilleures arbitres de Ligue 1, si ce n’est le meilleur. » Avant de conclure en visant les déclarations lensoises d’après-match : « Passer sa frustration sur une célébration de notre gardien, c’est un peu trop simpliste et réducteur ». Le message est passé.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport