À la hauteur de l’évènement et se montrant convaincant pendant une heure, le VAFC n’en a pas moins chuté à Bordeaux (3-1) face à des Girondins qui ont livré une véritable leçon de réalisme. Découvrez nos notes après cette rencontre comptant pour la 21e journée de Ligue 2.
Les satisfactions :
Aligné en pointe, Makabi Lilepo (6) a retrouvé un visage convaincant perdu depuis bien longtemps. L’attaquant congolais s’est montré remuant sur le front offensif, étant souvent à la finition des situations valenciennoises avec une justesse qu’on ne lui avait plus vue depuis de longues semaines (20′, 26′). Plus éteint en seconde période mais très impliqué au pressing (37′, 46′) afin d’offrir des situations dangereuses aux siens, il s’est même vu refuser un but (26′) pour une position de hors-jeu de Mathias Oyewusi (6) qui, s’il a fait preuve d’un certain déchet, a eu une activité sans commune mesure et a été un véritable poison pour la défense bordelaise, aussi bien offensivement que défensivement.
Préféré à Lucas Woudenberg sur le flanc gauche de la défense du VAFC, Souleymane Basse (6) a justifié la confiance d’Ahmed Kantari. Sa première période a été un modèle de justesse et d’apport de danger dans l’aspect offensif. Auteur de deux centres millimétrés et bien repris par Makabi Lilepo (20′, 26′) en plus d’autres projections intéressantes (17′, 31′) et d’un travail défensif irréprochable aussi bien en phase de pression haute que de défense placée, le Sénégalais n’a commis aucune erreur. Il est néanmoins rentré dans le rang en seconde période, à l’instar de tout le collectif valenciennois.
Ils ont soufflé le chaud et le froid :
Parfois impressionnant, parfois sur un fil, tel pourrait-on décrire la prestation de Lassana Diabaté (5) à Bordeaux. S’il ne peut pas grand-chose sur les trois buts encaissés – hormis peut-être sur le troisième, où sa défense le masque tout de même -, le Franco-Malien a réalisé plusieurs sorties intéressantes (25′, 33′, 40′), il passe tout proche de la correctionnelle après avoir très mal jugé la trajectoire de ce coup-franc (33′). Le portier de 20 ans a répondu présent sur sa ligne (15′, 19′, 83′) et a pu se mettre en confiance avec de nombreux arrêts « faciles » (4′, 23′, 60′). À quelques centimètres d’être décisif en mettant en difficulté la défense bordelaise sur un long ballon plutôt anecdotique de prime abord (5′).
S’il a affiché certains limites défensives face à la vivacité de Zuriko Davitashvili ou de Jacques Ekomié (32′, 47′) et qu’il a été ciblé par les offensives girondines, Allan Linguet (5) a toujours été dans le combat. Engagé dans une vraie lutte psychologique et physique face à ses vis-à-vis et irréprochable dans l’investissement, le latéral droit du VAFC sauve même la bévue de Lassana Diabaté en dégageant sur sa ligne (33′). Moins en vue offensivement que de coutume.
Les déceptions :
Dans la lignée de dernières semaines un ton en-dessous de ce à quoi il a pu habituer, Jordan Poha (3) a encore été maintes fois pris à défaut à Bordeaux. Le jeune défenseur central a mis du temps à entrer dans son match et s’est révélé en grande difficulté, que ce soit dans les petits espaces ou dans la profondeur (3′, 6′, 7′). À ses côtés, Joffrey Cuffaut (6) a tenté de gommer les errances de son compère par une science de la couverture impeccable. En vain. Trop attentiste, pas assez agressif et devancé par Emmanuel Biumla sur l’ouverture du score (1-0, 57′), ses quelques interventions réussies (19′, 60′) ou ses projections balle au pied ne peuvent compenser.
Auteur de débuts intéressants avec le VAFC, Flamarion (4) s’est montré plus effacé à Bordeaux. Tantôt à droite, tantôt à gauche, mais toujours dans un rôle assez intérieur, le Brésilien a été bien moins trouvé que d’habitude dans l’interligne, ce qui avait fait sa force sur ses premières apparitions. Toujours impliqué défensivement, le récent meilleur buteur de D1 géorgienne a été dans quelques bons coups (30′, 45+2′, 48′) sans montrer beaucoup plus. Surtout, il ne fait pas fructifier le surnombre valenciennois sur une situation offensive dangereuse en manquant de justesse dans sa frappe (37′). Une occasion qui peut être considérée comme un tournant du match.
Les notes du match :
Diabaté (5), Linguet (5), Poha (3), Cuffaut (6), Basse (6) – Flamarion (4), Foe Ondoa (6), Masson (6), Hamache (5) – Lilepo (6), Oyewusi (6)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
FLAMARION 6 ET NON 4
HAMACHE 4
DIABATE 3