Tandis que Nathalie Boy de la Tour, la présidente de la Ligue de football professionnel (LFP), a proposé une réforme de la gouvernance du football français, Bernard Joannin estime que le problème vient davantage des personnes que du système en lui-même.
L’illusion de la société commerciale à l’anglaise
« On pourrait créer une société commerciale, pourquoi pas ? Néanmoins, ce sont surtout les hommes et les femmes qui font la différence. Prenez l’Espagne, le président de la Liga Javier Tebas est un véritable combattant avec une aura extraordinaire. En France, nous avons besoin d’une gouvernance plus forte. Car le foot français n’a pas été assez fort au moment où le Premier ministre, le 28 avril, a dit qu’il souhaitait que la saison de football professionnel ne reprenne pas. La Ligue a fait preuve de manque de clairvoyance et de manque de courage. Nous aurions pu dire : « Le Premier ministre nous demande d’arrêter, nous suspendons sine die le championnat. Et si cette pandémie s’avère beaucoup plus forte qu’elle l’est actuellement, nous arrêterons le championnat. »
Une anomalie française
« Si la gouvernance française avait été à la hauteur, il y aurait eu un meilleur dialogue avec le gouvernement. Nous aurions pu mettre en place des tests de Covid-19 et reprendre les entraînements dans des conditions très strictes. Cela se serait passé comme en Espagne, Italie, Angleterre et Allemagne. Ces quatre grandes nations footballistiques, elles, ont su attendre, suspendre leur championnat et les reprendre. Cela a un impact économique très positif pour leur football. À un moment, parler ne sert plus à rien. Le constat est là. Les autres pays ont repris. Pas la France. »
Source : Le Point
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