Choisi pour prendre la suite de Lucas Chevalier dans les buts du LOSC, Berke Özer a déjà connu beaucoup de choses depuis son arrivée dans le Nord. Et si ses trois penalties arrêtés contre l’AS Roma ont marqué les esprits, d’autres prestations ont pu susciter quelques doutes;
Berke Ozer, un gardien décisif
Capable du meilleur comme du pire ? Au coeur de nombreux débats depuis son arrivée au LOSC, notamment chez les observateurs, Berke Ozer n’en reste pas moins l’un des gardiens de Ligue 1 les plus performants si l’on s’arrête au simple volet statistiques. Avec 3,4 buts empêchés, selon Opta – qui s’est appuyé sur le modèle Xgot concédés, le Truc n’est devancé que par le très impressionnant Hervé Koffi (Angers).
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Si le LOSC n’a encaissé que neuf buts en Ligue 1, l’ancien gardien d’Eyüpspor n’y est pas étranger puisqu’il aurait dû en encaisser 12,4 selon le modèle statistique précédemment évoqué. Néanmoins, Berke Ozer n’affiche que 62,5% d’arrêts en championnat, loin derrière Anthony Lopes, leader de la catégorie avec 80,6%, même si ce chiffre reste à relativiser au regard de la difficulté des arrêts réalisés par le gardien du FC Nantes.
Une instabilité émotionnelle à gommer ?
Néanmoins, Berke Ozer affiche encore certaines lacunes, notamment dans son jeu au pied, de l’aveu même de Bruno Genesio. Son match global raté dans le derby a également pu amplifier ce sentiment. Pour autant, le tableau d’ensemble reste positif selon Thierry Barnerat, formateur d’entraîneurs de gardiens à la FIFA. « Quand tu le vois jouer, il est bien. Il est très intéressant tactiquement, il fait très peu d’erreurs, constate Thierry Barnerat, formateur à la FIFA. On voit aussi que c’est une grosse personnalité. Il s’impose tout de suite avec son bloc. »
Sur les trois penalties arrêtés contre l’AS Roma, le conseiller de Thibaut Courtois se montre moins convaincu. « Ce n’est pas normal de faire cette erreur-là. Aujourd’hui, tu sais très exactement ce que tu dois faire pour avoir un pied sur la ligne. Après, tu peux faire le lien avec l’émotionnel. Est-il stable à ce moment-là ? S’il était ancré, il ne fait pas cette erreur. » Et même si Berke Ozer n’est pas forcément fautif sur le premier penalty donné à retirer, cette scène illustre peut-être bien les forces et les faiblesses d’un gardien qui reste encore difficile à analyser.
Crédits photo :Baptiste Fernandez/Icon Sport
