Benoît Sturbois (Amiens Portugais) : « Un bel accomplissement »

Sturbois Portugais

En dépit d’une défaite à Abbeville (2-1), la troisième de la saison, dimanche à l’occasion de la 19ème journée de Régional, l’Amiens Portugais a assuré sa montée à l’échelon supérieur. Une issue qui n’a rien de surprenante mais qui n’empêche pas Benoît Sturbois d’exprimer sa fierté. Entretien.

Benoît, on imagine que la déception de la défaite est estompée par l’officialisation de cette montée en Régional 1 pour l’Amiens Portugais…

On aurait préféré ne pas perdre, que la montée soit officielle après un résultat positif, maintenant le plus tôt est le mieux, même si c’est après une défaite. Cela permet aussi de mieux avaler cette défaite. Cette montée est surtout un bel accomplissement. C’est une grande joie de pouvoir dire qu’on monte en Régional 1. Je tiens à dédicacer cette montée à mon papa, qui me suit tout le temps, qui est derrière moi tout le temps, qui a fait tous les calculs semaine après semaine pour savoir quand on allait pouvoir monter.

Qu’est-ce qui vous a manqué sur ce match pour éviter la défaite ? 

Clairement, il a manqué de l’efficacité offensive, même si Abbeville peut tuer le match en première période. On a aussi de grosses occasions qu’on ne concrétise pas, notamment en seconde période. On n’a pas été assez compact défensivement non plus. On avait déjà pu le voir sur le match de coupe (LFHF) à Marck (R1), où on perd 1-0. On doit travailler ça pour la saison prochaine. Sur le premier but adverse, il y a aussi une mésentente entre Demba (Gningue) et Miri (Siradjidini). Si on ne prend pas ce but, ce n’est pas le même match non plus.

Au regard de votre recrutement, tout le monde avait fait de votre équipe le grand favori. Encore fallait-il le prouver sur le terrain…

On a déjà vu avec d’autres équipes qu’un recrutement ne faisait pas les résultats d’une saison, qu’une somme d’individualités ne faisait pas un collectif. Sans dire que ça nous mettait la pression, les yeux étaient braqués sur nous. Il fallait donc faire abstraction de ça, faire du jeu et trouver les ressources pour aller justement évoluer à l’échelon supérieur et amener le club des Portugais à un niveau jusqu’ici inconnu. C’est une belle réussite pour un club en devenir, qui travaille depuis de nombreuses années d’une bonne manière. Progressivement, ce club se structure et fait les choses correctement. Et c’est important que la vitrine du club, à savoir l’équipe première, ait des résultats pour faire parler et ainsi attirer du monde pour l’ensemble du club. Cela bonifie vraiment le travail des bénévoles, du président et des éducateurs du club.

 Peut-on dire que vous n’avez jamais eu l’occasion de douter durant la saison ? 

Très honnêtement, je n’ai jamais douté. Ce qui m’a tout le temps permis de gagner cette ligne de conduite, c’est qu’on a toujours su rebondir et réagir après un résultat qui n’était pas voulu. On sentait que cette équipe était capable de répondre présent, qu’importe la situation. On a aussi eu des signaux, je pense au match d’ouverture contre Gamaches où on n’est pas forcément au mieux mais où on gagne. Je pense aussi au match nul dans les derniers instants à domicile contre Montataire. Franchement, je n’ai jamais douté et je pense que l’équipe n’a jamais douté non plus. C’est vraiment ce qui a fait notre force cette année.

A votre arrivée au club en 2019, l’Amiens Portugais lutte alors pour sa survie en Régional 2. Quatre ans plus tard, vous montez en Régional 1. C’est un succès construit sur la durée…

Exactement. J’arrive d’abord en tant que joueur et quelques mois plus tard je prends les commandes de l’équipe avec comme objectif de se maintenir, parce qu’on ne savait pas trop où on allait. Une fois le maintien obtenu, on a pu passer à la suite. Il fallait systématiquement essayer de renforcer l’équipe, essayer de garder les forces vives, avec les moyens donnés, ce qui n’est pas forcément évident. On savait aussi qu’on aurait un terrain synthétique à moyen terme, ce qui pouvait nous permettre d’attirer des joueurs. On a ensuite fait marcher le réseau pour obtenir des joueurs capables d’atteindre l’objectif du R1.

Avec mon président, on voulait atteindre cet objectif sur une période de trois ans, on est pile poil dedans. Aujourd’hui, on savoure, on est hyper content, il ne faut pas oublier d’où l’on vient non plus. On a eu une saison galère où on s’est maintenu difficilement, puis la saison dernière a été le vrai tournant, le départ de quelque chose. A la trêve, on fait venir Ryan Da Veiga et on fait une excellente deuxième partie de saison, ce qui nous a permis de bien figurer dans le championnat. A partir de là, on s’est dit qu’en réajustant l’effectif on pouvait prétendre à quelque chose. Maintenant, on va repartir sur un nouveau micro-cycle, avec l’objectif de maintenir le club en Régional 1 ce qui serait déjà formidable.

Rendez-vous mardi pour la deuxième partie de notre entretien avec Benoît Sturbois

Tous propos recueillis par Romain PECHON

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