Benjamin André (LOSC) : « On ne jouera pas avec le frein à main »

André LOSC
Baptiste Fernandez/Icon Sport

Absent face à Saint-Etienne, le milieu de terrain du LOSC Benjamin André fera son retour dans le groupe, demain face à Chelsea. Face au champion d’Europe, il sait qu’un défi immense attend son équipe, mais se dit prêt à donner tout ce qu’il faut pour aller chercher une qualification.

Benjamin, c’est un grand défi qui vous attend, dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?

un exploit, c’est ce qu’il faudra faire demain. On a très bien préparé ce match, on a revu le match à l’aller, on n’a pas été nul, on a même été cohérents dans ce qu’on a fait, mais ça ne suffit pas face à ce genre d’équipe. On a appuyé sur ce qu’il fallait pour faire basculer ce match de la meilleure des façons pour créer l’exploit et se qualifier. Beaucoup de facteurs vont rentrer en compte, qui seront peut-être autres que le football. On sera chez nous, avec notre public. Tout joueur rêve de jouer un huitième de finale, obtenir une qualification, jouer un club prestigieux. Maintenant, il n’y a pas de calcul à faire, il faut marquer. On ne jouera pas avec le frein à main.

Vous parlez de facteurs autres que le football, qu’est-ce que vous entendez par là ?

Il y a de l’irrationnel. Le défi qu’il y a, l’atmosphère dans le stade, la communion. Sur certains matches, on se transcende. C’est peut-être ce côté animal qui nous a manqué à l’aller.

Chelsea sera-t-il affaibli par ce qu’il se passe autour du club ?

Non non, il ne faut pas s’attendre à ça. C’est une grande équipe avec un grand coach, des grands joueurs. Ils le prouvent à chaque match et on le voit bien. Ils ont des matches difficiles mais arrivent à gagner. On ne s’attend pas à une baisse de régime, ce sera un top club face à nous et il faudra faire un exploit.

L’ambiance sera au rendez-vous demain, c’est ce genre de moment où vous faites appel aux supporters ?

Je pense que les supporters font aussi appel à nous pour que l’on fasse un peu plus aussi. Ce sera  une communion, il faut que l’on se serve d’eux, qu’ils se servent de nous pour que le stade explose demain, et que ça aille dans notre sens. Il y a des jours où tout va bien, mais il faut les provoquer. C’est ce qu’on a préparé pendant ces trois-quatre jours.

Peu de gens croient en une qualification, cela vous motive-t-il davantage ?

De toute ma carrière, on m’a très peu souvent donné favori dans tout ce que j’ai fait. C’est bon signe. L’année dernière, on a fait un championnat fou, très peu de gens pensaient ça. On a gagné le Trophée des Champions, notre campagne européenne c’est pareil. On répond souvent présent quand personne ne nous attend. On va se mettre dans une bulle pour sortir le meilleur de nous-mêmes, montrer que l’on est champion de France et qu’on n’est pas là par hasard.

Vous pourriez profiter de cette nouvelle règle des buts à l’extérieur, cela vous permet-il de moins réfléchir ?

On sait qu’on doit marquer, mais si on commence à attaquer à tue-tête, je pense que l’on va se prendre des sacrés contres. On va faire un match structuré, on va jouer avec nos qualités et mettre plus que ce qu’on met d’habitude un peu partout. Il faut rester dans ce qu’on sait faire, mais il faudra aller marquer. Je n’ai pas trop de doutes, on marquera des buts demain.

Dans la bataille du milieu, vous allez affronter encore des gros morceaux, quelles sont les clés pour prendre le dessus ?

C’est des « top-players », c’est le très très haut niveau. C’est une bagarre, ils ont été décisifs sur le deuxième but à l’aller, mais dans le pressing on a plutôt été bons. Ce sera une clé du match. A nous d’être agressif.

Vous avez plutôt des soucis offensifs en ce moment, comment expliquez-vous ce déficit ?

On en a quand même mis quatre contre Clermont. A domicile quand on joue des blocs bas c’est difficile, mais c’est difficile contre n’importe quelle équipe. Je ne pense pas que Chelsea va venir pour défendre dans ses seize mètres. Je vois mal le champion d’Europe produire un match comme ça, connaissant son entraîneur. Ils vont venir pour gagner ce match, ils ont un statut à assumer. On aura peut-être pas trente ou quarante occasions, il faudra être tueur. J’ai confiance en nos joueurs offensifs.

Source : LOSC

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