Grâce à une vraie force de caractère et une abnégation à toute épreuve, l’Amiens SC a compensé de sérieuses lacunes dans le jeu pour ramener un précieux point de Bastia (1-1), samedi. Découvrez les tops et flops de cette rencontre de la 33e journée de Ligue 2.
Les tops
Une bonne opération dans la course au maintien
Un point, c’est à la fois ce que l’Amiens SC a ramené de Corse et ce que le club picard a repris à Laval, le premier relégable. De quoi faire repasser l’écart sur la zone rouge à sept unités, à cinq matches du terme de la saison. Le tout avec désormais trois clubs intercalés (Pau, Valenciennes et Annecy). Si le maintien n’est pas encore officiellement acquis, l’horizon se dégage un peu plus pour la troupe de Patrice Descamps, qui devra sans doute encore aller chercher l’équivalent d’une victoire pour se mettre définitivement à l’abri.
De la combativité de bout en bout
Une semaine après avoir baissé les bras contre Valenciennes et quinze jours après n’avoir même pas combattu à Guingamp, les Amiénois avaient enfilé les habits de guerriers, à défaut de ceux de lumière, en Corse. Après vingt premières minutes plutôt équilibrées, les coéquipiers de Régis Gurtner ont progressivement reculé, jusqu’à finir arc-bouté devant leur propre but. Reste qu’ils ont accepté le combat et qu’ils n’ont rien lâché jusqu’à l’ultime seconde, courant perpétuant après le ballon sans jamais parvenir à mettre le pied dessus (35% de possession sur l’ensemble du match). Mais la récompense, le point du nul, était au bout de la souffrance.
Un Gurtner décisif
Moins décisif depuis quelques semaines, Régis Gurtner a remis les points sur les « i » en étant le grand artisan du match nul de l’Amiens SC en Corse. S’il n’a pas été sollicité de manière outrageuse (4 arrêts), l’Alsacien a sorti les deux parades nécessaires pour préserver ce précieux résultat. Sa parade devant Kylian Kaiboué en fin de partie (88e), vaut notamment le coup d’œil. De quoi convaincre les dirigeants amiénois de lui offrir une prolongation de contrat ? L’avenir nous le dira. En attendant, le capitaine est bien décidé à aider son club à valider au plus vite son maintien en Ligue 2.
Les flops
Un fond de jeu inexistant
« On a mis un peu notre plan de jeu de côté« , concède Régis Gurtner. « Ce n’était vraiment pas l’objet, même si on aurait pu maîtriser mieux jouer certaines situations de transition » surenchérit Patrice Descamps. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Amiens SC est allé à l’essentiel pour ramener un point de Bastia. A savoir, deux lignes de quatre compactes et serrées qui n’avaient que pour seul but de limiter les espaces au sein du bloc équipe amiénois. Pour le reste, on repassera une fois encore. A l’exception de la phase arrêtée à l’origine du but égalisateur de Youssouf Assogba, Amiens n’a pas eu d’autre tentative cadrée dans la rencontre pour un total de 5 tirs tentés. Ainsi, la dernière demi-heure s’est résumée à une attaque-défense, au cours de laquelle les visiteurs se sont contentés de renvoyer le ballon.
Une nouvelle errance défensive
Régulièrement sujette aux sautes de concentration, la défense de l’Amiens SC a encore été pris à défaut contre Bastia. Après un alignement suspect, laissant Kevin Schur en jeu sur une longue ouverture dans le dos de la défense, Youssouf Assogba y allait de son erreur individuelle en glissant devant l’attaquant corse. De quoi ouvrir le chemin du but à l’ancien joueur d’Avranches, qui ne faisait guère prier pour effacer d’un crochet Régis Gurtner – sorti à son encontre – avant de finir dans le but vide. Un nouveau but « évitable » selon l’expression consacrée et surtout beaucoup trop facilement concédé. Le 43e encaissé cette saison, faisant de l’ASC la sixième plus mauvaise défense du championnat.
Romain PECHON
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
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