Grâce à un Régis Gurtner héroïque et en dépit d’un secteur offensif encore défaillant, l’Amiens SC a ramené un très bon point de Bastia (1-1), samedi soir. Découvrez nos notes des Amiénois après cette rencontre comptant pour la 33ème journée de Ligue 2.
Les satisfactions :
Régis Gurtner (6) : sans lui, l’Amiens SC serait sans doute rentré de Corse sans le moindre point dans la besace. S’il s’avère impuissant face à Kevin Schur (30′), après avoir connu une première frayeur sur une frappe lointaine de Vincent (8′), l’ange gardien amiénois est monté en puissance en seconde période. Sans arrêt réflexe devant Kylian Kaiboué en fin de match est aussi impressionnant que déterminant (88′). Avant ça, il avait également été vigilant pour détourner une tête vicieuse de Baï (68′). Du grand Régis Gurtner.
Youssouf Assogba (5) : l’international béninois est passé par toutes les émotions. D’abord fautif, glissant devant Schur pour lui ouvrir le chemin du but (30′), il s’est rattrapé six minutes plus tard en faisant preuve d’abnégation pour arracher l’égalisation à la retombée d’un coup franc de Jérémy Gélin (36′). Après ça, Youssouf Assogba plutôt bien tenu son couloir face à Dylan Tavares remuant mais assez brouillon. Sorti sur blessure et remplacé par Abdourahmane Barry (64′).
Les déceptions :
Janis Antiste (3) : déjà décevant face à Valenciennes, dans une position d’ailier droit, Janis Antiste fut guère plus convaincant à Bastia. Pourtant, l’ancien Toulousain retrouvait une position plus naturelle de deuxième attaquant, en soutien de Papiss Cissé. Et s’il a beaucoup tenté (19 duels disputés), il a cruellement manqué de précision et s’est parfois entêté à chercher la solution individuelle au lieu de la jouer collectif. Remplacé par Doums Fofana (76′).
Papiss Cissé (3) : les matches se suivent et se ressemblent pour le vétéran attaquant sénégalais (37 ans). Déjà très peu en vue à Guingamp, Papiss Cissé n’a guère pu se mettre en évidence en Corse. La faute à un bloc équipe positionné très bas ne le favorisant pas, avec énormément d’espaces à couvrir pour se rapprocher du but adverse. La faute aussi à son manque de poids sur l’arrière-garde bastiaise. A son crédit, des efforts défensifs qui ont montré la marche à suivre pour le reste de ses partenaires.
Iron Gomis (3) : un match ingrat pour l’ancien pensionnaire du centre de formation. Positionné dans le couloir gauche, il a fait visiblement une mission principale, défendre. Ainsi, il a beaucoup couru après le ballon, sans parvenir à beaucoup le toucher (32 – deuxième plus faible total du match pour un titulaire). Offensivement, l’Amiens SC a rarement apporté son côté pour tenter de créer le danger. Un match sans réelle saveur jusqu’à sa sortie pour l’entrée en jeu de Mattheo Xantippe (87′).
Les notes de l’Amiens SC
En bref :
Toujours aussi fébrile quand il a le ballon dans les pieds, Nicholas Opoku n’est jamais aussi bon que dans le duel, qu’il peut défendre bas et dans sa propre de surface de réparation. Cela tombe bien c’est le scénario auquel il fut confronté contre Bastia. De quoi mettre en évidence ses qualités de stoppeur (3 dégagements, 2 tirs bloqués, 4 interceptions). Dans le couloir gauche de la défense, Sebastian Ring a incarné une équipe de l’Amiens SC de plus en plus sur un fil en seconde période. Mis en difficulté par les percées de Van den Kerkhof, il a laissé ce dernier distiller deux centres dangereux qui auraient pu faire mouche (68′ 82′).
Dans le coeur du jeu, le tandem Gélin-Lachuer est allé à la bataille mais a aussi manqué de maîtrise dans l’utilisation du ballon (27 pertes de balles sur 70 ballons touchés). L’ancien Rennais a bonifié son match d’une passe décisive pour Youssouf Assogba. Aligné dans le couloir droit, Antoine Leautey a été le principal point de repère offensif de l’Amiens SC en première période. Malheureusement, l’Amiénois le plus décisif de la saison (3 buts, 5 passes décisives) n’a pas eu le coup de rein suffisant pour aller au bout de ses initiatives.
Romain PECHON
Crédits photo : Iconsport
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