Fort de deux exploits retentissants face au Real Madrid et à l’Atlético, le LOSC pourrait s’avancer avec l’étiquette de coupeuse de têtes contre la Juventus, mardi (21 heures). Mais pour Bafodé Diakité, qui découvre encore la Ligue des champions et note la différence d’intensité avec la Ligue 1, les Dogues n’ont pas changé de rôle et sont les outsiders face à la Vielle Dame.
Bafodé, se sent-on un peu moins petit face à la Juventus après avoir battu le Real Madrid et l’Atlético ?
« Non. On sait que la Juventus est une très grande équipe. On s’attend à un match compliqué, je ne pense pas qu’on parte favori. On va avoir le même rôle qu’au début de la compétition. On va faire ce qu’on a à faire, jouer notre match et on fera les comptes à la fin.
La Juventus est-elle un club qui vous fait rêver ?
Je pense que toutes les personnes dans la salle auraient la même réponse (sourire). C’est un club qui fait rêver dans lequel de grands joueurs sont passés et ont fait de grandes choses. Ça fait quelque chose en plus d’affronter ce genre d’équipes et ça donne une motivation supplémentaire pour donner le maximum et se surpasser.
Selon vous, êtes-vous définitivement installé dans l’axe ou pouvez-vous encore dépanner sur un côté ?
Il faut voir ça avec le coach (il le montre du doigt), pas avec moi ! (Rires.) Cette année, la plupart de mes matches étaient dans l’axe. Mais je suis à disposition du coach selon ses besoins. S’il a besoin que j’aille à droite, j’irais à droite. S’il préfère que je reste dans l’axe, j’y resterai. Ce sera en fonction des choix du coach, je m’adapte.
Considérez-vous que c’est un match pour au moins se qualifier pour les barrages ?
(Il hésite) On ne pense pas à ça, on prend match par match. On sait que cela aura une conséquence à la fin, mais on vit sur le moment. On joue nos matches à fond et si à la fin, c’est une bonne opération, tant mieux pour nous. On veut donner le maximum pour avoir un match abouti. Et dans tous les cas, cela nous servira pour la Ligue 1.
Il y a de nombreux blessés au LOSC. Comment vous sentez-vous personnellement ? Y a-t-il de la fatigue dans le groupe ? Y a-t-il des joueurs qui jouent un peu blessés mais serrent les dents.
Moi, ça va. Au début, il faut un certain temps pour se mettre dans le bain. En début de saison, notre corps n’avait pas l’habitude d’enchaîner autant de matches. Dans le groupe, il n’y a pas de tricheur. À partir du moment où quelqu’un a mal, il le dira au staff médical pour aller dans le sens du groupe. Après, si on demande à tous les joueurs, aucun ne joue à 100%, on a tous mal quelque part. Mais à un moment donné, il faut jouer. Je ne dis pas qu’on a de grosses douleurs, mais on ne peut pas être à 100% pendant toute notre carrière.
À quel type de match vous attendez-vous ?
Ce sera un match compliqué. C’est une très bonne équipe, avec une autre façon de jouer et des joueurs motivés qui donneront. Ce sera un match différent de l’Atlético ou du Real Madrid dans le contenu. Mais au niveau de la difficulté, ce sera au même stade voire au-dessus car la compétition avance.
Vous découvrez la Ligue des champions cette saison. Quelle est la plus grande différence par rapport à la Ligue 1 ?
L’intensité. On voit que ce n’est pas du tout la même. La moindre faute d’attention se paie cash. On le sent déjà en Ligue 1, mais encore plus au meilleur niveau européen. Il y a de la malice qui s’installe, tout le monde veut aller le plus loin possible. C’est l’une des principales choses que j’ai remarquées. Cette malice que certaines équipes n’ont pas en championnat, on voit que les joueurs ont l’expérience et l’ont dans cette compétition.
Propos recueillis par Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport