Méconnaissable en première période, le LOSC a mis du temps de se remettre de son succès historique face au Real Madrid, mercredi. Le deuxième acte aura suffi à renverser Toulouse (2-1), club formateur d’un Bafodé Diakité comblé.
Bafodé, comment expliquez-vous ce LOSC aux deux visages ?
« C’était le temps de se mettre dedans. Le coach nous avait dit que cela allait être difficile par rapport à ce qu’il s’est passé mercredi, le temps de nous remettre de nos émotions. Que cela allait prendre du temps mais qu’au fur à mesure de la rencontre, on allait se mettre dedans. À la mi-temps, on a senti une équipe qui n’était pas dedans mais le coach ne nous a pas crié dessus et nous a dit que c’était quelque chose de normal. Il nous a dit qu’on allait switcher et c’est ce qu’on a fait en deuxième mi-temps.
Si ce n’était pas physique, était-ce mental ?
C’était un peu des deux. Quand il y a plein d’émotions, il y a beaucoup de choses qui se passent avant qu’on switche de nouveau. Je pense que c’est humain. Mais à la fin si on gagne, c’est qu’on a fait ce qu’il fallait.
Vous revenez à un point de Marseille, c’est la belle opération de la soirée qui confirme une semaine impeccable…
Cela fait du bien. Je pense que par rapport à ce qu’il s’est passé à Saint-Etienne, beaucoup ont cru qu’on avait réalisé une mauvaise entame de saison mais si on le regarde maintenant, il est bon. On est contents. Là, on va laisser les autres partir en sélection et, nous, on va bien se reposer.
Vous n’avez pas manqué une seule rencontre depuis le début de saison. Comment vous sentez-vous ?
Je me sens bien. C’est pour cela que je dois passer au test anti-dopage, ils pensent que je triche (rires). J’essaye de récupérer comme il faut, de dormir comme il faut, de manger comme il faut. Je sais que cette saison, c’est ce qui va faire la différence par rapport à l’année dernière où il y avait des matches tous les trois jours. Mais là, ce n’est pas la même chose. Donc cette saison, il faut insister sur la récupération, l’entraînement.
Les entrants ont eu un gros impact, cela va compter sur la saison…
Oui, cela va compter parce que quand on voit le nouveau format de la Ligue des Champions, cela prend beaucoup de temps. Le coach essaye de concerner tout le monde car cela va être dur. Il va falloir que tout le monde soit présent et aujourd’hui, ceux qui sont rentrés nous ont fait du bien. On les encourage à continuer comme ça. Que ce soit ceux qui commencent tout le temps ou ceux qui rentrent, le coach essaye de faire en sorte que tout le monde soit à fond et soit prêt à aider l’équipe.
Comment avez-vous vécu le but de Bakker qui a mis un peu de temps avant d’être validé par la VAR ?
On espère qu’il y a but. C’était un peu long, on se demandait ce qu’il se passait, hors-jeu ou pas hors-jeu ? Mais bon au final, que cela prenne du temps, cela rajoute du suspense et après on célèbre.
Bakker qui marque, cela lui permet de prendre ses marques avec l’équipe…
Quand on fait de bonnes performances, cela aide à être tout le temps dans un bon mood. Mais il se sentait déjà bien parce qu’avec il avait déjà joué avec Thomas (Meunier). Il parle allemand, néerlandais. Thomas a su le mettre dans le wagon avec nous. Parfois on essaye de parler avec lui. Mais bon, le flamand c’est pas mon truc (rires). »
Propos recueillis par Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport