Pas ridicule mais beaucoup trop stéréotype sur le plan offensif et naïf dans le domaine défensif, l’AC Amiens s’est logiquement incliné face à Feignies/Aulnoye (1-3), le leader de National 3. De quoi renforcer le fatalisme d’Azouz Hamdane.
Un scénario beaucoup trop connu
« On peut jouer 40 ans mais on est trop scolaire, pas assez surprenant, pas assez spontané. On veut toujours faire le beau geste, le bel enchaînement, le beau dédoublement. Forcément, c’est trop anticipé par l’adversaire, ça ne le met pas assez dans l’incertitude. Ce qui pourrait nous permettre de faire douter l’adversaire. Ils nous ont laissé la maîtrise du jeu, on a plutôt bien utilisé le ballon mais il faut être plus tranchant. A leur tour, sur le premier coup de pied arrêté, ils marquent alors qu’on a des mecs qui font quasiment deux mètres et qui ne sautent pas. Le deuxième but, c’est dans la zone du gardien… Bref. C’est pour ça que je prends beaucoup de recul par rapport à tout ça. C’est encore un peu plus inquiétant que la semaine dernière. »
Un sentiment d’impuissance
« Perdre contre le premier, ce n’est pas un déshonneur mais c’est surtout le nombre de défaites qui se suivent qui fait vraiment tâche. On ne démérite pas, dans tout ce qui est phase de conservation et de progression on doit être quatrième au classement. A l’inverse, dans tout ce qui est phase de finition, on est à notre place. Quand on est ambitieux mais que c’est aux autres de mettre en place les ambitions, c’est quasiment impossible. Entre le réel et la perception des choses, il y a un fossé dans la tête des joueurs. C’est l’efficacité qui prime avant tout, mais ce n’est pas forcément compris de tous. C’est compliqué et il faut accepter que des choses nous échappent, il faut accepter que les joueurs fassent à leur façon. Je ne vais pas leur jeter la pierre, je suis toujours déçu pour eux mais on manque cruellement de talent offensif. »