Convaincant dans l’ensemble, le RC Lens n’a pu résister à une équipe d’Auxerre intraitable à domicile (2-2) malgré certaines individualités en vue, ce samedi. De 4 à 7, découvrez nos notes après cette rencontre de la 15e journée de Ligue 1.
L’homme du match
Plus à l’aise à un poste de piston droit valorisant davantage ses qualités offensives, Przemyslaw Frankowski (7) a excellé dans un rôle de latéral droit. À lui tout seul, il a éteint Ado Onaiwu en se montrant intraitable et souvent le plus prompt au duel (5 duels remportés sur 6), le Polonais a beaucoup apporté par ses projections et qualité de passe. Après un premier bon service gâché par M’Bala Nzola (37′), il a pu compter sur l’Angolais – buteur mais encore inefficace par moments – pour convertir une occasion créée de bout en bout par le Polonais : un duel remporté, une projection et une passe parfaite (1-1, 45′). En bref, un fidèle résumé d’une prestation aboutie.
Les satisfactions
Confirmé dans le onze de départ, Rémy Labeau-Lascary (6) n’a pas trahi la confiance de Will Still. Encore très actif dans son jeu sans ballon, l’ailier droit du 4-2-3-1 lensois, il a fait vivre un début de soirée délicat à Gideon Mensah (11 duels sur 14 remportés), à l’image de l’ouverture du score où il se défait magistralement du Ghanéen avant de servir Neil El Aynaoui (0-1, 22′). Sorti touché après une surextension de la jambe gauche (81′, Florian Sotoca), son état sera à surveiller pour la suite tant il prend peu à peu de l’épaisseur.
Titularisé pour la première fois depuis plus d’un mois, Neil El Aynaoui (6) a marqué des points. D’abord parce qu’il a mis les siens sur de bons rails en ouvrant le score après un déplacement parfait dans la zone libre et une finition limpide (0-1, 22′), aussi parce qu’il apporté du danger par moments – comme ce service idéal pour Nzola (6′) – et qu’il a souvent pesé dans les temps forts du RC Lens. Il s’est toutefois peu à peu éteint et a parfois souffert face à l’impact adverse, avant sa sortie pour Andy Diouf (69′).
Ils ont soufflé le chaud et le froid
Certes, Brice Samba (5) a encore offert des parades déterminantes, avec cette vigilance du pied droit (23′) et cette sortie aérienne salvatrice (67′). Mais l’international français a aussi touché ses limites, sans être forcément fautif mais en n’étant pas exempt de tout reproche sur son placement sur le magnifique coup franc de Gaëtan Perrin (1-1, 31′), puis en ne parvenant ni à sortir ni à réagir sur la tête de Gabriel Osho (2-2, 73′). Un capitaine parfois déterminant, mais pas toujours rassurant alors qu’il était pourtant protégé par une charnière centrale encore solide.
Sans doute ressassera-t-il cette faute évitable aux abords de la surface, et finalement fatale sur le coup franc de Gaëtan Perrin (1-1, 31′). En retard sur son intervention, Adrien Thomasson (5) a mené le RC Lens à sa perte sur le but de l’égalisation auxerroise. Pour le reste, il a été dans son rôle avec un volume de jeu toujours aussi énorme en étant le lien défensif et offensif des Sang et Or. Toutefois, une justesse technique moins forte que de coutume qui l’a empêché de davantage peser dans le dernier tiers adverse.
Les déceptions
Exilé sur son côté gauche, Anass Zaroury (4) a traversé la rencontre comme une âme en peine. S’il a tenté sa chance à plusieurs reprises, sans cadrer (17′) puis en tentant de piéger un Donovan Léon vigilant (54′), le Marocain s’est globalement montré trop peu influent, ne parvenant pas à faire assez de différences avec, comme un symbole, un petit duel remporté pour sept autres perdus. Il a cédé sa place en fin de rencontre à Deiver Machado (81′), venu réorganiser le bloc du RC Lens avec un passage à trois défenseurs pour le dernier quart d’heure.
Enzo PAILOT
Les notes du match :
Samba (5) – Frankowski (7), Danso (6), Khusanov (6), Medina (5) – Thomasson (5), El Aynaoui (6) – Labeau-Lascary (6), Fulgini (5), Zaroury (4) – Nzola (6)
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport