Malgré le beau succès acquis avant la trêve contre Marseille, Aurélien Chedjou ne veut pas se reposer sur ses lauriers et s’attend à une bataille très compliquée à disputer sur la pelouse de Nîmes, demain soir. Entretien.
Aurélien Chedjou, la trêve a-t-elle fait du bien ?
Oui ! On s’est reposé, on a rechargé les batteries, on a fait un match amical intéressant contre Mouscron, et, demain, il faut que l’on montre que l’on s’est assez reposé pour avoir un bon résultat à Nîmes.
On s’est presque dit qu’elle arrivait au mauvais moment après vos matches contre Angers et Marseille…
C’est le calendrier qui veut ça et on s’adapte. C’est clair que cette coupure peut inconsciemment faire qu’on est coupé dans notre élan mais j’ai envie de dire que les matches internationaux font partie du calendrier. Il faut s’adapter.
Le soufflé est-il retombé après la victoire contre Marseille ?
On est des deux côtés. On a battu Marseille, personne ne nous l’enlèvera, on est content de l’avoir fait, mais il ne faut pas se voir plus beau que ce que l’on est. On a juste gagné un match. Certes, c’était Marseille, c’est dans l’histoire du club, mais à côté de ça il y a d’autres matches qui arrivent et il faudra mettre le bleu de chauffe tout de suite pour pouvoir continuer sur cette lancée. Il faut s’appuyer sur le match de Marseille mais ne pas s’arrêter à ça. On ne doit pas se dire que tout le reste va couler parce qu’on a gagné ce match. C’est se mettre le doigt dans l’œil, surtout que Nîmes, ça va être très difficile, croyez-moi. Il va falloir répondre au défi physique. Ce ne sera pas le même match que contre Marseille parce que ce sera plus physique, même si Marseille nous a posé des problèmes dans ce domaine. On doit s’appuyer dessus pour aller à Nîmes avec un capital confiance, certes, mais il faut mettre le bleu de chauffe, se retrousser les manches, s’apprêter à souffrir et à aller au combat. Il ne faut pas juste se dire que c’est bien parce qu’on a battu Marseille et qu’on peut jouer en claquettes ou en tongs.
Et il faut repartir de l’avant à Nîmes où un gros combat vous attend…
Un très gros combat ! J’ai regardé Nîmes quand ils ont joué à Lille, j’étais au stade, et je peux vous dire qu’ils cavalent beaucoup, ne lâchent rien. Ils n’ont pas de noms ronflants mais ils ont tout mon respect parce qu’ils courent ensemble, savent boucher les trous, compenser quand un joueur est à terre. C’est vrai qu’ils ont aussi des absences, mais ceux qui vont compenser les absences ont la qualité pour être là. Je ne m’attends pas à un match facile, je l’ai dit à mes coéquipiers. Ils ne laissent pratiquement pas d’espaces et chaque ballon dangereux finit au fond pour eux.
Ce sera un contexte différent de celui de Marseille mais ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser l’intensité…
Exactement ! Je pense qu’il faudra aller là-bas avec l’intention de garder le ballon parce que je ne connais aucun joueur qui aime courir sans ballon. J’espère que les espaces vont s’ouvrir et qu’on pourra trouver une brèche. Quand ils auront le ballon, ce sera à nous de souffrir. Ce sera vraiment un défi physique. Ils ont réussi à secouer Lille, chez eux ! Lille sortait d’un match de Ligue des Champions mais il ne faut pas enlever le point pris là-bas. Ils l’ont mérité et ça aurait pu être mieux pour eux. Physiquement, ils ne lâchent rien que ce soit sur les balles arrêtées, au sol ou dans l’anticipation. Ils sont toujours présents et ils ont tout mon respect pour ça. Je pense qu’il va falloir vraiment hausser le niveau de jeu demain pour espérer un résultat là-bas. Ils me rappellent un peu Angers, même s’ils jouent un peu moins qu’Angers.
Les deux équipes poursuivent le même objectif. Est-ce que ça rend le match plus important ?
Tous les matches sont importants, que ce soit Paris, Nîmes, Metz ou peu importe qui. Je ne connais aucune équipe qui prend un match plus au sérieux qu’un autre, surtout quand on parle de maintien. Si on prend les points le plus rapidement possible, on est un peu plus tranquille en fin d’année. Pour nous, tous les matches sont importants parce qu’il en va de notre maintien en Ligue 1. Ce match n’est pas plus important qu’un autre. Tous ont une importance capitale parce qu’on veut se maintenir le plus rapidement possible pour ne pas stresser et calculer en fin de saison. Je l’ai connu avec Bursaspor l’an dernier, et je ne veux pas revivre la même chose. Vous ne dormez pas, vous n’avez pas l’envie d’aller aux entraînements le matin, vous avez honte du regard des supporters parce qu’ils sont toujours là à vous soutenir. Je ne veux pas que ça m’arrive. Il faut se donner à fond pour se maintenir le plus rapidement possible et partir en vacances en juin.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Adrien ROCHER
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