Lancé par Paulo Fonseca, Alexsandro connaît une période faste depuis plusieurs semaines. Titularisé, le Brésilien a même saisi sa chance en marquant plusieurs buts. Le dernier en date à Toulouse a été plus que nécessaire. Son parcours de vie est très formateur et Alexsandro a eu l’occasion d’en parler quelque peu avant Lorient. Entretien.
Alexsandro, comment vous sentez-vous et est-ce que cela vous rend heureux d’enchaîner les matches ?
Je suis très heureux et très content de pouvoir participer aux matches et jouer en tant que titulaire. C’est commun à tout joueur professionnel. Je suis ravi de pouvoir participer à l’élan actuel de l’équipe et pouvoir répondre aux exigences du groupe et de l’entraîneur.
Il y a quelques mois, des images de votre famille au Brésil ont été partagées. Est-elle heureuse de vous voir ici jouer au LOSC, dans un club européen très important ?
Avec leur regard vu du Brésil, bien sûr que la distance n’est pas évidente. Ils sont très heureux et fiers de ma progression, de mon adaptation en France, dans un championnat qui n’est pas évident. Ils m’accompagnent au maximum et m’envoient des ondes positives. C’est ce qui me donne beaucoup de force et d’objectifs dans ma carrière professionnelle.
Pour rebondir, ça a été très dur dans votre adaptation. Pouvez-vous nous expliquer en détails quelles étaient les difficultés ?
Ma plus grande difficulté a été de m’adapter à l’intensité et à l’exigence des entraînements. Je suis honnête et franc, je n’avais jamais connu ça jusqu’à présent. Je me répète, mais je viens de la deuxième division portugaise. Non pas que je veuille la dénigrer, car il y a aussi des qualités autres au Portugal, mais ici, en arrivant dans ce club, ça a été la haute intensité physique des entraînements.
Comment vous êtes-vous adapté à la vie ici dans le Nord ?
Mon adaptation se passe très bien, je découvre un peu la région, notamment la ville de Lille. Comme mon épouse aime bien sortir, je l’accompagne, puis je suis abordé par les supporters. Ça me touche énormément, car il y a un échange cordial qui se fait, jamais dans l’agressivité. Je me sens bien, je m’adapte bien à l’extérieur, tout va bien. Le petit pêché, c’est le temps. Néanmoins, j’étais un peu habitué à Chaves au Portugal, dans le Nord, avec des similitudes. Quoi qu’ici, c’est un peu plus froid.
Vous êtes sixièmes, donc les moins bien placés dans la course à l’Europe. Considérez-vous qu’il va falloir faire plus que les autres, car vous avez grillé pas mal de jokers ?
Comme vous le savez, les objectifs ont été très clairs en début de saison, à savoir aller chercher une qualification européenne, voire plus. C’est vrai qu’on a perdus des points « un peu bêtes », mais notre objectif a toujours été celui de performer et d’atteindre les objectifs, tout en étant très compétitifs. Dire que nous sommes sixièmes, c’est vrai, c’est un fait. Je ne veux pas être trop vantard de ça, mais nous pratiquons un beau football. Notre objectif est de bien jouer, mais malheureusement, on recherche toujours le résultat, et nous avons perdu des points bêtement. Il reste dix matches, trente points à aller chercher et chaque match sera important. Nous avons tous cet objectif en tête, c’est d’aller chercher l’Europe.
Dans quel domaine pensez-vous avoir le plus progressé depuis que vous êtes à Lille ?
Je pense que mon évolution a été globale depuis que je suis arrivé. Ce qui a fait la différence dans le choix des dirigeants, ça a été déjà mes prédispositions techniques, physiques et mentales. Je ne cesserais d’avoir comme objectif de progresser et d’aider l’équipe à performer du mieux possible.
Alexsandro, vous dites que vous aidez votre famille depuis que vous avez quitté le Brésil. Avez-vous acheté une maison pour eux ?
Vous m’avez cassé un peu la surprise que je voulais leur faire ! Là, il y a le projet d’achat de maison qui va être concrétisé aux prochaines vacances lorsque je reviendrais au Brésil. Concrètement, j’aide forcément mes parents dans leur quotidien, à l’améliorer. J’espère qu’ils ne regardent pas la conférence ! J’aide mes frères dans leurs études en prenant en charge les frais divers, l’un étant en faculté et l’autre en université. C’est moi le plus vieux, donc je les aide dans leurs études.
Source : Lille OSC
Crédits photos : Baptiste Fernandez/Icon Sport