Ce fut l’une des surprises de ce mercato estival pour le LOSC : la venue de Benoît Costil. Alors que le poste de gardien n’était pas une priorité, c’est bien l’ancien portier d’Auxerre qui a débarqué dans le Nord. Outre son rôle de numéro deux, c’est son accompagnement auprès de Lucas Chevalier qui attire l’attention. De là à parler de pré-retraite ? Explications.
Le Chevalier de Lucas ?
Le choix de carrière de l’ex-international français peut interroger, tant son statut en Bourgogne était assuré. Alors que l’AJ Auxerre était en grande difficulté, sa décision a été de partir. C’est en partie ce qui explique son choix selon Olivier Létang. « Il y a sept mois, Benoit ne voulait pas être numéro 2. Aujourd’hui, la maturité et ce qu’il a vécu font qu’il se sent prêt à apporter son expérience à Lucas et à l’équipe », expliquait-il au moment de son arrivée. Sur le papier, son rôle est clair : accompagner le gardien titulaire et lui prodiguer des conseils.
Au moment de justifier son choix, l’intéressé parle d’une sorte de nécessité. « J’avais besoin de ça, être un peu moins dans la lumière. Ce qui n’empêche pas d’être aussi compétiteur. L’idée d’accompagner Lucas, c’est quand même intéressant. Et aussi, avec beaucoup de respect pour Auxerre, remettre les pieds dans une grosse structure », admet Costil. Réfléchit-il pour autant à se reconvertir, comme entraîneur des gardiens par exemple ? » Bien évidemment qu’à un certain âge on y réfléchit plus. Ça fait partie des possibilités », expliquait-il à l’époque. Passé par Caen, Rennes ou encore Bordeaux, son expérience parle pour lui et plaiderait en sa faveur. Une suite logique des choses en somme.
Une pré-retraite au LOSC ?
À 35 ans, c’est une question qui était en mesure de se poser. Malgré un statut de titulaire en Ligue 1 du côté d’Auxerre, la baisse de ses performances a certainement pesé dans la balance. Pour autant, il n’a pas souhaité parler de pré-retraite, bien au contraire. « Déjà je ne suis pas venu en près-retraite. C’est un nouveau rôle pour moi, mais qui a aussi de l’importance. Ce qui compte pour moi, c’est d’être performant dans ma tâche, être dans le soutien par rapport à Lucas. Quand on est jeune, on connaît des hauts et des bas. Je trouve que c’est important qu’il y ait quelqu’un avec lui », reconnaît la recrue.
Depuis son arrivée, Benoît Costil n’a pas joué une seule minute, mais est un soutien précieux pour son « protégé ». Souvent, Lucas Chevalier évoque son nouveau mentor, avec reconnaissance et bienveillance. « Il m’a apporté un bel environnement sain, il est là pour m’épauler et me faire évoluer. Il vit sa saison à travers, ma réussite est la sienne. Il m’apporte sa confiance de toutes ces années qu’il a eu avant en Ligue 1 et je l’en remercie », confie Chevalier. S’il n’est pas officiellement entraîneur des gardiens, son rôle ainsi que son apport y ressemblent parfois. Nul doute que la réussite actuelle du portier en place n’y est pas étrangère.
Pavel CLAUZARD
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport
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