Présent en conférence de presse ce lundi, jour de reprise de l’entraînement collectif pour le RC Lens, Arnaud Pouille a fait le point sur la stratégie adoptée pour la saison à venir. L’occasion pour le directeur général de rappeler la nécessité de se stabiliser en Ligue 1 avant de penser à des ambitions trop élevées.
Arnaud, quelles sont vos ambitions pour la saison à venir ?
L’ambition est de continuer à prendre du plaisir, ce qui est le cas depuis qu’on est de retour en Ligue 1. Quelle aventure ça sera, ça dépend de nous mais aussi de la occurrence de la compétition. Il faut continuer à être ce qu’on est et à vivre une belle aventure humaine. L’objectif du club est d’être sur la lignée de ce qu’on fait depuis deux ans, à savoir se stabiliser en Ligue 1. Se stabiliser au sens ville et institution. On veut rester au moins cinq ans en Ligue 1, on aborde la troisième année. Il faut donc se maintenir au terme d’une année qui sera un peu spéciale. Si on a la chance de se maintenir rapidement, on verra s’il y a quelque chose de mieux à jouer. Mais pour l’instant le maintien reste la priorité. »
Les quatre descentes ajoutent-elle du stress ?
Les quatre descentes comme le fait d’avoir une saison divisée en deux sont des paramètres différents, collectifs et communs. Mais on a décidé de ne pas changer notre manière d’approcher le championnat. Il y aura certainement deux stages avec une intersaison en novembre, mais ça ne change pas énormément de choses dans notre volonté de stabiliser l’effectif. »
Cela peut-il être difficile de faire accepter à l’environnement que le RC Lens joue le maintien et que la septième place n’est pas un acquis ?
On est conscient qu’on a été efficace depuis trois saisons, mais il ne faut pas oublier l’objectif principal de se stabiliser sur un cycle de cinq ans. On a un taux de fidélité très élevé et ceux qui pensent qu’on peut aller plus vite ont aussi en tête les années galères. Il faut garder la tête froide, ne pas aller trop vite même si la passion est présente.
Des deadline ont-elles été fixées sur les joueurs candidats à un départ ?
Pour l’instant, ils sont encore là. On n’est pas dans une obligation budgétaire de vendre les joueurs. L’an dernier, on a préfinancé des ventes éventuelles pour équilibrer nos comptes. Là, on n’est pas dans une obligation de vendre et on reste sur une ligne directrice claire, si certains joueurs trouvent qu’un projet est plus intéressant pour eux et la construction de leur carrière, on se pose et on discute avec eux. Pour l’instant, tout le monde est là. Il y a peut-être un dossier qui se discute actuellement, qui est plus sur un départ. On est là et on ne se fixe pas de deadline, parce que ça ne dépend pas que de nous. Depuis trois ans, on a cette même perspective en ne parlant pas de joueur intransférable, sachant que c’est souvent le marché qui donne le ton. Les joueurs cités sont là et ça fait une très belle équipe.
Avez-vous le sentiment que le club a gagné en crédibilité depuis quelques mois ?
J’ai senti ça dans les entourages de joueurs. Pour les joueurs, Lens a toujours parlé fort.
Dans l’optique des ventes potentielles, cette intersaison s’annonce-t-elle plus difficile en termes de stabilité ?
Globalement, ça reste hyper stable. Le départ acté est celui de la retraite de Yannick, la fin de prêt d’Arnaud et la blessure de Wuilker. On est plus dans un élément de stabilité. Pour l’instant, tous les éléments sont là.
Propos recueillis par Romain PECHON
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