En quête de rebond après sa défaite contre Toulouse, l’Amiens SC aura fort à faire face à l’attaque très prolifique d’Auxerre. Ce qui n’empêche pas Arnaud Lusamba de penser que les Bourguignons pourraient bien être l’adversaire idéal pour la moins bonne attaque du championnat. Explications.
Comment expliquez-vous les difficultés offensives de l’équipe ?
J’étais surpris au début parce qu’à l’entraînement, il n’y a aucun problème. Ca ne fait que deux matches et je n’ai pas encore eu le temps de bien analyser, mais je pense que c’est un problème de confiance. Comme on n’a pas forcément les résultats que l’on espère, les joueurs commencent un peu à baisser la tête, il y a un peu moins de confiance et on est un peu crispé offensivement. C’est dommage parce qu’on a des situations ! Avec notre qualité défensive, si on était un peu plus efficaces, on pourrait faire un peu plus de bonnes choses. La qualité offensive est là, et j’étais vraiment surpris de voir que l’on marque peu.
Cela cogite trop au moment du dernier geste ?
C’est ça ! Comme on ne marque pas beaucoup, quand vient le dernier geste, on se pose trop de questions, il n’y a pas de spontanéité. C’est pour ça qu’il faut aller chercher des victoires. Derrière, tout va se mettre en route.
Vous êtes la meilleure défense mais la pire attaque…
C’est assez paradoxal. D’habitude, la meilleure défense s’en sort offensivement, mais là… Je pense vraiment que c’est un soucis de confiance parce que défensivement, on est très solides, avec un très bon gardien. Offensivement, les situations sont créées, mais la balle n’est pas encore au fond des filets. Ca va venir.
Avez-vous déjà vécu ça ?
C’est la première fois ! A Nancy, on a eu un peu le même problème au début, mais à force de travail on avait un peu plus de réussite et on gagnait les matches 1-0. Je pense que le plus important, c’est d’avoir une bonne défense. Ensuite, il suffit de gagner un match 1-0, et je pense qu’avec le travail, ça viendra.
Dans ce genre de situation, le milieu de terrain a un rôle important pour dynamiser l’attaque…
Le milieu a un rôle très important. C’est à nous de les abreuver de bons ballons, et on doit aussi être capables de marquer des buts. On doit les aider du mieux que l’on peut et une fois que deux ou trois buts seront mis, ça ira.
D’autant qu’à Auxerre, il faudra sûrement marquer pour prendre au moins un point…
J’échangeais avec Mickaël Le Bihan que j’ai connu à Nice, et il est en super forme ! Auxerre a beaucoup de bons joueurs offensivement et on sait que ça ne sera pas facile en défense. A contrario, ils attaquent avec pas mal de joueurs et ils sont prenables en contre. On est très motivés, on a à coeur de vite oublier le match de Toulouse. Ca ne va pas être facile, comme tous les matches de L2, mais on est vraiment préparés.
Vous semblez vous attendre à un match ouvert…
Je pense qu’il sera plus ouvert que celui de Toulouse. C’est peut-être ce qu’il nous faut pour nous mettre en confiance parce que la plupart de nos joueurs offensifs courent vite. Un match ouvert, avec des espaces, ça peut être un régal pour nous.
La treizième place d’Amiens est-elle anormale ?
Au vu de la qualité du groupe, oui, mais dans le foot, on n’a que ce que l’on mérite. Il ne faut pas se voir trop bas ni trop beau. On doit continuer à travailler. Je pense qu’on a le potentiel et le groupe pour viser plus haut mais ça se joue sur des détails, et à nous de les régler pour faire cette petite bascule.
Avez-vous ressenti de la pression contre Toulouse avec la possibilité de faire un bond en avant au classement ?
La pression, on l’avait sur le fait de faire un bon match et d’être solide collectivement. Je ne m’attarde pas trop sur les résultats mais plus sur ce que l’on fait sur le terrain. Quand on aura fait ce qu’il faut faire, là on pourra s’attarder sur les résultats et le classement.
Comment vivez-vous cette période de huis-clos ?
C’était ma première contre Toulouse ! C’est vraiment bizarre, on entend tout ce qui se dit sur le terrain et c’est différent. La situation mondiale veut ça, donc on n’a pas à se plaindre parce qu’on a la chance de continuer à jouer. On a eu un peu de mal contre Toulouse en début de match, et je ne sais pas si c’est parce que le public nous a manqué ou non. Malgré tout, la motivation doit venir de nous-mêmes, même si on aurait aimé jouer devant nos supporters.
Propos recueillis par Romain PECHON
A lire aussi :
Oswald Tanchot (Amiens SC) : « Il faut qu’ils élèvent le niveau très vite »
Arnaud Lusamba (Amiens SC) : « Les moyens pour accrocher le premier wagon »
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans cet article ? Contactez la rédaction en précisant le titre de l'article.