Président du club de Salouel, qui a rallié le septième tour de la coupe de France pour la première fois de son histoire, Antonio Dos Santos était tout à sa joie après la nouvelle qualification obtenue aux tirs au but face aux Portugais de Roubaix (2-2; 6-5 tab). Entretien.
Comme au tour précédent, on imagine beaucoup de fierté…
Je suis très fier de mon équipe qui a, je pense, donné le maximum. Les vingt premières minutes ont été difficiles, on a beaucoup subi mais dès qu’ils ont ouvert le score, ça nous a libéré et on a commencé à jouer. Derrière, on arrive à égaliser et à marquer le deuxième but. Malheureusement, ils nous ont rejoint et ça fini aux tirs aux buts mais ça tourne pour nous !
Comme il y a deux semaines, Salouel a fait preuve d’une grande force mentale…
Cette équipe est très forte mentalement ! On a un bon groupe qui sait se motiver, se surpasser et, de ce fait, ça donne des résultats comme on a pu avoir !
C’est la victoire d’un groupe parce que la dernière séance n’était pas optimale avec l’absence du coach et la blessure d’Adrien De Sousa…
Adrien s’est claqué sur cette dernière séance et il nous a manqué mais l’équipe a su mettre en place un système de jeu sans lui, on a su réagir par rapport à cette absence. Notre coach a été papa d’un petit garçon vendredi, je leur souhaite tout le bonheur du monde !
De quoi rêvez-vous pour la suite ?
Les Ligue 2 font leur entrée et je pense que notre terrain ne sera pas forcément homologué et on sera sûrement obligé d’aller jouer ailleurs, c’est dommage parce qu’on aime bien jouer à la maison, on y a nos repères. Après, on prendra ce qui viendra, on n’est pas difficile. Passer le sixième tour est déjà très bien. Si on peut tomber contre une R2 ou R3 pour passer encore un tour, ce serait bien, même si je ne sais pas si ce serait plus facile, certaines équipes de Ligue déploient du bon jeu. Pour les joueurs, en revanche, ce serait une récompense de tomber contre une Ligue 2, ce serait la première fois qu’ils joueraient contre des pros, et ce ne serait que du bonheur.
Dans l’euphorie de la qualification, c’est peut-être anecdotique, mais toucher la prime de qualification est un véritable atout pour un club comme Salouel…
J’ai appris ça au tirage du sixième tour, je ne le savais pas ! On pouvait toucher 7500€ si on passait ce sixième tour et on l’a passé ! On n’a pas encore défini ce que l’on fera avec cet argent. Je suis sûr qu’une partie ira aux séniors parce qu’ils l’ont gagné et on va faire un geste en leur sens. On a un bureau directif qui décidera de l’utilisation de cette prime qui doit servir aux séniors mais aussi à tout le club. On a quinze autres équipes, les éducateurs qui s’occupent des jeunes tous les mercredis et samedis. Ils font du bon travail et méritent aussi une récompense.
Dans un contexte économique loin d’être simple, ça ne peut faire que du bien…
Tout à fait ! Pour l’anecdote, cette dotation de qualification pour le septième tour est supérieure à celle que l’on reçoit d’Amiens Métropole. Ca va nous faire un bien énorme.
Et cela donne un coup de projecteur médiatique sur votre club…
C’est superbe, c’est une bonne chose pour le club et la ville d’être connus et reconnus, mis en lumière au niveau des journaux et de la télévision. C’est bien pour notre club et notre ville.
Mercredi, au milieu des noms de dix-neuf clubs de Ligue 2, il y aura celui de Salouël-Saleux…
Ce sera à Paris, j’y serai et entendre notre nom parmi les plus gros, ça va faire tout drôle (rires) !
Propos recueillis par Adrien ROCHER