Antonio Dos Santos (Salouel) : « Cela aurait forcément fait des malheureux »

@RC Salouel-Saleux

Président du RC Salouel, qui disputera son septième tour de coupe de France face à l’ESM Hamel (D2) dimanche après-midi, Antonio Dos Santos se félicite de voir ce choc entre Petits Poucets se jouer à Douai, dans l’optique d’accueillir un maximum de public. Entretien.

Antonio Dos Santos, votre septième tour de coupe de France face à l’ESM Hamel va finalement se jouer à Douai. On imagine que c’est une nouvelle qui vous satisfait…

On a effectivement eu la confirmation par la Fédération (FFF) de la validation du stade de Douai. On était prêt à aller jouer à Guesnain, le seul souci était la capacité du stade qui nous empêchait de venir avec un maximum de personnes. C’était aussi un frein pour le club recevant, qui prévoyait de son côté 700 à 800 personnes. Au total, on allait être un peu plus de 1000 pour un stade dont la capacité n’excédait pas les 672 personnes. Cela aurait forcément fait des malheureux. C’est une bonne chose pour les deux clubs sachant que le stade de Douai va pouvoir accueillir 1000 personnes en tribune et une cinq-centaine en bord terrain.

C’est un dossier qui a été long à se finaliser mais pour lequel les deux clubs semblent avoir oeuvré main dans la main…

Tout à fait. Je suis en relation constante avec mon homologue de Hamel, Ludovic (Wuillaume). Le dialogue a toujours été constructif, il l’est toujours maintenant qu’il faut discuter des modalités d’accueil, du retrait des places et de la gestion des parkings. Tout s’est fait en bonne intelligence. On a oeuvré ensemble pour avoir un stade d’une plus grande capacité pour que tout le monde puisse assister à ce match.

D’autant qu’il y a un engouement certain du côté de Salouel pour ce match…

Je suis déjà fier du parcours réalisé par l’équipe, c’est tout bonnement exceptionnel. Je suis également heureux de voir l’enthousiasme que notre parcours peut générer. On a un engouement au-delà même des personnes qui suivent le club habituellement, que ce soit sur l’Amiénois ou même aux alentours. J’ai régulièrement des appels pour obtenir des places au sein du bus. Que l’on perde ou que l’on gagne, ce sera une fête. Bien sûr le but est de se qualifier pour le huitième tour, mais voir l’engouement autour de ce match est déjà une belle victoire.

Il n’y a donc pas de déception de ne pas avoir tiré un gros morceau et de devoir affronter l’autre Petit Poucet régional ? 

C’est un tirage à double tranchant. Soit on gagne, on se réjouit donc d’avoir tiré une équipe de D2, de notre niveau. Soit on perd et on sera donc déçu de sortir de la compétition par un adversaire de même calibre, après avoir réalisé des exploits aux tours précédents, que ce soit pour nous ou pour Hamel. Les joueurs auraient aimé jouer une National ou une Ligue 2, ce qui aurait été une apothéose. Maintenant, c’est aussi un très beau match qui s’offre à nous. C’est finalement une occasion d’espérer passer un tour supplémentaire, et c’est aussi une vraie fête du football amateur. Je ne sais pas si c’est de la chance ou du hasard, il y avait quand même peu de chances que les deux plus petits se rencontrent.

Depuis un mois, vous devez constater la caisse de résonance offerte par la coupe de France…

Ce parcours met en lumière le club. On n’arrête pas de parler de nous dans la presse locale, on a eu le droit à deux reportages à la télévision. C’est tout nouveau, c’est plaisant, les joueurs apprécient qu’on parle d’eux, les dirigeants apprécient qu’on parle du club. C’est vraiment la cerise sur le gâteau par rapport au championnat, où on réalise aussi un bon début de saison. Depuis quinze jours, le club tourne vraiment autour de la coupe de France, ça mobilise toutes les forces du club.

Et il le faut pour ce genre d’événement…

On découvre aussi les grands déplacements, Douai étant à une heure et demie de route, on n’a jamais ce type de déplacement en championnat. On va donc organiser trois navettes qui vont partir dès le matin, on va manger sur place. Il y a aussi l’organisation du déplacement des supporters, qui d’habitude se déplacent par leurs propres moyens. C’est tout nouveau tout ça. On prépare aussi des drapeaux à donner aux enfants pour encourager notre équipe à Douai. Tout ça, c’est inhérent à la coupe de France et à l’engouement suscité par notre parcours.

Propos recueillis par Romain PECHON

Le club de l’ESM Hamel remercie Guesnain

Si le septième tour de coupe de France entre l’ESM Hamel et le RC Salouel aura finalement lieu à Douai, le club nordiste a tenu à remercier les dirigeants et la mairie de Guesnain pour leur proposition d’accueillir le match. « On était vraiment prêt à aller jouer à Guesnain, assure Ludovic Wuillaume, le président de l’ESM Hamel. C’est un beau stade, qui a déjà accueilli de gros événements par le passé, avant que l’histoire des jauges ne réduise sa capacité. On aurait été honoré de s’ajouter à la riche histoire de ce stade avec la coupe de France. Malheureusement, il aurait fallu refuser du monde à l’entrée, ce n’était pas le plus facile en matière de sécurité. Il aurait fallu gérer ces personnes frustrées à l’entrée. C’est principalement pour cette raison que le match aura lieu à Douai. »

R.P.

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