Antoine Leautey (Amiens SC) : « Bien terminer sera bénéfique pour tout le monde »

Amiens SC Leautey

Parmi les meilleurs joueurs et les plus réguliers de l’Amiens SC cette saison, Antoine Leautey gardera un goût amer de la mauvaise série hivernale plombant les espoirs de se mêler à la lutte pour la montée. Pour autant, l’ailier ou piston estime qu’il ne faut pas galvauder ce dernier tiers de championnat. Entretien.

Excepté ce match à Saint-Etienne et toutes les considérations autour de celui-ci, qu’est-ce qui peut encore motiver l’Amiens SC sur cette fin de saison ?

Prendre et donner du plaisir ! Il ne faut pas oublier qu’on fait ce métier pour prendre du plaisir. Il faut aussi penser à assurer le maintien le plus rapidement possible. On est des compétiteurs, on n’a pas envie d’arriver à Saint-Etienne, de prendre 3-0 et de rentrer chez nous. A partir du moment où on n’aura plus rien à jouer, on sera peut-être aussi plus libéré. Il faut simplement montrer un beau visage de l’Amiens SC. On sait aussi que ce n’est pas la même chose de terminer cinquième ou sixième que onzième ou douzième, même pour l’image du club. Bien terminer cette saison sera bénéfique pour tout le monde, que ce soit les joueurs, le staff ou le club. Il n’y a aucun intérêt à lâcher.

Cela veut-il dire que l’Amiens SC a été rattrapé par une forme de pression à un moment donné, notamment quand la perspective de jouer le haut de tableau est devenue concrète ?

De toute manière, c’est à partir du moment où on a commencé à parler de montée, après le match contre Dijon, que ça a commencé à partir en cacahuètes ! Si on est à cette neuvième place, c’est qu’on mérite d’être là. Maintenant, j’ai envie de faire abstraction des quatre matches après Dijon. Personnellement, j’y croyais parce qu’on faisait des bons matches à notre retour de la coupe du monde. On a fait six matches sans défaite, avec quatre nuls et deux victoires, et je pensais vraiment que ça allait tourner pour nous.

Cette saison me laissera des regrets, encore plus quand on voit qu’on n’est pas si loin que ça.

Quand je vois qu’on a joué Le Havre et Bordeaux sur cette série… On s’est peut-être mis un peu de pression, oui. Au début de saison, quand on va à Sochaux, on se disait que ramener un nul, ne pas prendre de but, c’était pas mal. On se disait aussi qu’il y avait une petite différence entre nos effectifs. Ensuite, on a eu le sentiment qu’on n’avait rien à envier aux autres équipes. Peut-être qu’en étant aussi prudent qu’au début de saison… En tout cas, cette saison me laissera des regrets, encore plus quand on voit qu’on n’est pas si loin que ça.

Quel match vous a fait dire que ça n’allait jamais tourner du bon côté ? 

C’est le match contre Metz. Je ne dis pas que c’est mort après ce match mais quand on voit qu’ils ne rentrent pas une seule fois dans notre surface en première mi-temps et qu’on prend un but sur notre première erreur… Ce sont des petits détails comme face au Havre, où on peut mettre le deuxième but en fin de première période. Finalement, on se fait égaliser à la 87e minute. On n’a pas su faire pencher les détails de notre côté. Cela veut dire que les autres équipes étaient meilleures que nous.

D’un point de vue personnel, comment abordez-vous cette fin de saison ? Avec l’envie d’aller gonfler vos statistiques ? 

On a toujours envie de plus de buts et de passes décisives. Je suis un compétiteur et qu’importe le classement, l’envie de performer est toujours la même.

Comment vivez-vous ce repositionnement plus haut sur le terrain après avoir fait une bonne partie de la saison dans un rôle de piston ? 

J’aimais vraiment bien ce rôle de piston. Cela ne me dérange pas de rejouer à quatre et plus haut devant. Je pense qu’on était obligé de changer au regard des résultats, on commençait à devenir prévisible. C’était plus simple pour les adversaires de me prendre ou de faire un marquage individuel sur Gaël (Kakuta). Cela faisait deux ou trois ans que je n’avais pas joué à gauche, il faut se réadapter. Cela a bien commencé et j’espère que ça va continuer. Je suis un excentré de base. Je suis peut-être moins prévisible dans ce nouveau poste, je peux partir de moins loin. Je peux aussi limiter mes efforts.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport

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