A l’issue d’une montée inattendue arrachée lors de la toute dernière journée sur la pelouse de Dunkerque, Antoine Bouvet mesurait l’exploit réalisé par l’ESC Longueau, lui qui a déjà connu les championnats Nationaux avec la réserve de l’Amiens SC, Quevilly ou encore Roye-Noyon. Entretien.
On imagine un bonheur immense…
C’est sûr, oui ! C’est historique pour le club qui n’a jamais atteint ce niveau et je suis fier du groupe . Plusieurs ont déjà joué en N3 ou même un peu plus haut, et retrouver ce niveau c’est génial. On joue au foot pour vivre ces émotions, c’est chose faite. Je suis content pour les joueurs qui n’ont jamais connu la N3 et vont pouvoir le découvrir pour s’y exprimer.
Personne ne vous attendait ici au début de la saison…
On reste petit à chaque fois, on ne lance pas les débats en début de saison mais on a répondu présent à chaque fois sur le terrain. On fait une sacrée saison en ne perdant que trois matches. On a été très costaud, solidaire. Quand on a eu la tête sous l’eau sur certains matches, on a su se relever et soit égaliser, soit gagner. Quand on a souffert comme aujourd’hui (ndlr : hier) en fin de deuxième, on s’est montré solidaire. On peut compter sur une équipe comme ça.
Il a fallu aller chercher loin pour gagner cet ultime match…
Il y avait de la crispation, le jeu était plus ou moins haché. On était sur un beau terrain, dans un beau stade, ils jouaient leur survie en R1, nous la montée en N3. On savait qu’on avait deux chances sur trois de monter à l’issue du match. Notre chance venait de jouer que l’on jouait un mal classé. Je préfère ça plutôt que jouer le deuxième avec la peur au ventre et la pression.
Et désormais, vous êtes en N3…
C’est un peu compliqué d’y penser maintenant parce qu’il va y avoir une revue d’effectif. On a vu qu’on avait tous le niveau pour jouer en R1 mais entre le Régional 1 et le National 3, il y a un fossé. Il va falloir travailler toute la semaine et on ne pourra pas aborder les matches de la même manière qu’en Régional 1. Je pense que je serai là, c’est encore à voir avec les dirigeants, mais il n’y a pas de raison pour que je ne sois plus là.
Propos recueillis par Arthur LASSERON