Quatorzième de Ligue 2 avec douze points au compteur après onze journées de championnat, l’Amiens SC est à la peine pour son retour dans l’antichambre du football français. Pourtant, la nomination d’Oswald Tanchot avait semblé donner un nouvel élan au relégué. Et si ce n’était finalement qu’un simple sursaut ?
L’Amiens SC n’a gagné qu’une place
Une défaite à Caen, en qualité de coach intérimaire, puis deux succès contre Grenoble (1-0) et Sochaux (0-2), le début de l’ère Tanchot avait débuté sous les meilleurs auspices. Propulsé numéro 1 suite au limogeage de Luka Elsner, dont il a été l’entraîneur adjoint durant un peu moins de trois mois, Oswald Tanchot avait réussi ses débuts à la tête d’une équipe d’Amiens en plein doute. Le problème est que le club picard est rapidement retombé dans ses travers, s’inclinant au terme de rencontres sans relief contre Toulouse (0-1) et Auxerre (2-1), avant d’arracher un nul difficile à analyser contre Clermont (1-1).
Amiens SC : Gurtner s’envole en tête du baromètre
A l’heure du bilan comptable, les chiffres ne sont pas sensiblement différents entre les cinq matches dirigés par le coach slovène et les six rencontres régentées par son successeur. Dans le détail, l’Amiens SC made in Elsner a pris cinq points en autant de rencontres (1 point par match), là alors que la formation entraînée par Oswald Tanchot compte sept unités en six matches (1,16 point par match). Véritable lacune de ce début de saison, l’attaque amiénoise est toujours grippée en dépit d’un progrès substantiel : 5 buts en 6 matches (0,83 but par match) depuis la nomination de Tanchot contre 2 buts en 5 matches (0,4 but par match) avec Elsner.
Oswald Tanchot (Amiens SC) : « Les choses vont aller en s’améliorant »
Défensivement, l’Amiens SC était même plus hermétique sur le début de saison avec 0,6 but encaissé par match contre 0,83 depuis le limogeage du coach slovène. Néanmoins, la lecture du calendrier doit pondérer l’analyse de ces différents chiffres. Sous Luka Elsner, le club picard a affronté Nancy, Pau et Châteauroux, trois des six derniers du championnat, alors qu’Oswald Tanchot a eu affaire à Grenoble (2e), Clermont (6e), Caen (3e) ou bien encore Auxerre (4e). Des adversaires d’un tout autre calibre contre lesquels Amiens a su montrer de bonnes choses, même si la quête d’un match référence est toujours réelle.
Et si la lecture des xG, les chances réelles de marquer ou d’encaisser des buts, plaide toujours en faveur de l’Amiens SC, qui continue de sous-performer offensivement, les coéquipiers d’Alexis Blin doivent désormais passer un cap en matière de résultats, en parvenant à réaliser une série qui les extirpera de la deuxième partie de tableau. Quinzième le soir du renvoi d’Elsner, le club présidé par Bernard Joannin n’a finalement gagné qu’une place au classement depuis cette décision prise sans doute huit mois trop tard.
Romain PECHON
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