Amiens SC : un passage à quatre plutôt intéressant

Loic Baratoux/FEP/Icon Sport

Après un an et demi à essorer jusqu’à la moelle son 3-5-2, Philippe Hinschberger a décidé de revoir l’entièreté de sa copie pour le match entre l’Amiens SC et Bordeaux. Exit la défense à trois axiaux, place à une ligne de quatre et à un schéma tactique plus « conventionnel« . Décryptage. 

Philippe Hinschberger voulait rebattre les cartes

La série noire (2 victoires en 12 matches) a fini par avoir raison du schéma utilisé par Philippe Hinschberger depuis le 23 octobre 2021 et un succès contre Valenciennes, à savoir le 3-5-2. A l’époque, c’était déjà pour sortir d’une spirale infernale (1 victoire en 11 matches) que l’entraîneur de l’Amiens SC avait décidé d’innover après avoir essayé toutes les configurations à quatre (4-2-3-1, 4-3-3, 4-4-2). Contre Bordeaux, exit donc le 3-5-2 pour un 4-3-3 calqué sur le dispositif des Girondins, avec notamment un Formose Mendy décalé dans le couloir droit de la défense, un Antoine Leautey retrouvant une position plus naturelle d’ailier, sur le flanc gauche et un Gaël Kakuta était exilé dans un rôle de meneur excentré à l’opposé.

Désireux « de rebattre les cartes, même si c’était avec les mêmes joueurs« , Philippe Hinschberger tire un bilan plutôt positif de ce remanient tactique : « Je suis entraîneur d’un club qui a gagné deux matches sur douze, mon objectif était donc de trouver des solutions. L’objet était de sortir un peu de notre schéma habituel pour nous surprendre déjà, même si on l’a travaillé dans la semaine bien sûr. L’idée était d’avoir des positionnements différents, notamment en ce qui concerne Kakuta et Leautey, qui étaient trop surveillés respectivement dans l’axe et sur le côté droit. On voulait leur donner plus de liberté de manoeuvre et surprendre un peu l’adversaire. Ça a plutôt bien fonctionné, notamment sur le côté d’Antoine. Pour Gaël, c’était un peu plus compliqué. »

Pire encore, le meneur de jeu congolais est complètement passé à côté de son match, passant davantage de temps à défendre dans une zone où il n’a pas l’habitude d’évoluer – à savoir le long de la ligne de touche, et majoritairement dans son camp. Dès lors, Papiss Cissé est apparu assez isolé dans le domaine offensif, manquant cruellement de soutien en dépit des percussions d’Iron Gomis, le deuxième joueur ayant finalement eu la position moyenne la plus élevée sur ce match. Forfait en raison d’une douleur aux adducteurs, Janis Antiste devait débuter la rencontre « dans un des rôles de schéma » de l’aveu même de Philippe Hinschberger.

Reste à savoir si c’était à la place de Papiss Cissé ou dans un couloir, permettant ainsi à Gaël Kakuta de retrouver une position axiale plus naturelle. Une réponse pourrait être donnée dès samedi contre Pau et s’avérer extrêmement intéressante après ce premier match aux allures de crash test intéressant pour ce nouveau 4-3-3 qui mérite d’être rapidement revu.

Romain PECHON

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