Alors que l’Amiens SC s’apprête à vivre une intersaison marquée par un processus de réduction des dépenses, avec notamment la volonté de réduire assez radicalement la masse salariale, Bernard Joannin a accordé un entretien à nos confrères de MaLigue2.fr au cours duquel il détaille sa stratégie.
L’Amiens SC peine à trouver l’équilibre économique
Oscillant entre « verre à moitié plein ou à moitié vide« , Bernard Joannin reste tout de même « globalement satisfait du travail de tous » après la saison 2023/2024 de l’Amiens SC, ponctuée à la huitième place, soit le meilleur classement du club depuis sa descente en 2020. Dans ce contexte, la perspective d’enfin travailler dans la continuité aurait très certainement du sens. « Bien sûr que cela est juste d’un point de vue sportif. Mais d’un point de vue économique, cela ne tient pas« , répond le président du club picard auprès du site MaLigue2.fr.
« Si on prend la majorité des clubs de Ligue 2, mis à part des très gros budgets comme peuvent avoir Auxerre, l’ASSE ou Bordeaux car ils sont descendus avec l’apport de CVC, les autres clubs de L2 obtiennent entre 10 et 12 millions de recettes, contre 17 à 25 millions de dépenses. Il y a un déficit structurel entre 5 et 10 millions par club« , précise Bernard Joannin, qui se retrouve très exactement dans cette fourchette avec l’Amiens SC, quand bien même cela ne concerne pas tous les clubs de Ligue 2 comme il le laisse entendre ici.
Le trading n’a pas réglé le problème
Mais avec une masse salariale représentant 88% du chiffre d’affaires du club, hors mutations, Amiens n’a pas d’autre choix que de réduire la voilure. Pourtant, John Williams assurait que le club était « stabilisé financièrement » en septembre 2023, grâce à la politique de trading menée ces dernières années. Moins d’un an plus tard, la réalité est bien différente. La faute à « un modèle qui marche sur la tête d’un point de vue économique » selon Bernard Joannin.
« Et c’est à tous les niveaux : en L1, en L2, en N1… Les seuls qui gagnent de l’argent sont les joueurs et les agents. Les actionnaires peinent à rentabiliser leurs entreprises de spectacle, constate-t-il. S’il n’y a pas plus de raison qui arrive dans cette activité, il y aura un problème à un moment… » Et pour éviter la chute, Amiens n’a donc que deux solutions pour s’en sortir selon Bernard Joannin: « soit par un apport d’actionnaire, soit par des ventes de joueurs. »
L’Amiens SC va se tourner vers son centre de formation
Et après avoir déjà la main au pot par le passé, et alors que la volonté d’assainir les financières dans l’optique d’une potentielle vente est plus que jamais d’actualité, Bernard Joannin a donc opté pour la deuxième option. Dans ce contexte, quelle ambition sportive pour l’Amiens SC la saison prochaine ? « Je le répète : les victoires ne se décrètent pas, elles se construisent. Quand on travaille bien dans la vie, je ne peux pas dire quand, mais le résultat arrive toujours. Donc commençons par bien travailler. Avec Omar Daf sur le banc, avec plus de joueurs du centre de formation. »
Après plusieurs années avec un vestiaire surpeuplé, l’Amiens SC va prendre un virage à 180 degrés en misant sur un groupe professionnel extrêmement réduit (18 joueurs), auquel viendra se greffer un groupe pro 2 majoritairement constitué de joueurs issus du centre de formation. Une manière de rationaliser les dépenses, de profiter de la bonne forme du centre de formation, avec une deuxième finale nationale consécutive pour les U17, et d’espérer revenir à un modèle plus sain, financièrement et sportivement. Tel est le chantier ouvert depuis quelques semaines rue du Chapitre.
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
Oui. Qd on est supporter on rêve de grandeur, on a envie de la L1
Moi je comprends le déficit structurel.
Mais nous avons fait de belles affaires ces dernières années en trading…
La, une nouvelle sinistrose en vue, le maintien comme horizon.
Marre, Marre, Marre
Misons sur la jeunesse et le centre de formation….il y a tellement de potentiel, le grouoe pro 2 est une excellente stratégie aussi bien au niveau sportif qu’economique! Je croise les doigts pour que la saison prochaine soit aussi éclatante que les résultats des jeunes U19, U17…
Ce n’est pas la crise pour tout le monde dans le foot français : la LFP déménage dans un immeuble pour 130 millions d’€ (40000€ du m²)………
tres clairement on va jouer le maintien pour seule ambition sportive !
mais c’est john williams ou B . joanin qui gère les finances
on dirait qu’il découvre les pratique de SIR ou CIRE john
qu’il vende le club car chaque année nous avons le droit à des réthoriques de sinistrose
triste entreprise de spectacle qui va cette fois chuter a moins de 1500 abonnés avec ce programme alléchant !
Que le club soit vendu soit à quelqu’un qui prime le sportifs et les finances arriverons avec les résultats soit à des investisseurs comme le Qatar qui aura les moyens pour investir dans le club (le Qatar cherchais à avoir un deuxième club en France pour prêter les jeunes talentueux du psg qui sont en manque de temps de jeu à Paris)
C’est vrai tous les clubs vendus à fonds étrangers ont tellement de réussite…que les 3/4 descendent de 2etages et ou on ne paye même plus les salaires du personnel…
Le mirage vendus par les quataris,saoudiens et autres est beau sur le papier mais tellement loin de la réalité .
Comme pour l’alimentation, je préfère miser sur du local qui garanti la durabilité des entreprises de ma région…nous critiquons tous Joannin mais nous le regretterons
Un groupe de 18 joueurs supposent deux choses : arrêter de prendre des boulets, et privilégier la polyvalence avec par exemple un latéral qui peut jouer aussi au centre en défense, un milieu offensif qui peut être ailier etc.
Le problème principal c’est que si tu veux à la fois avoir du bon puisque seulement 18 contrats et du pas cher en salaire, ça devient compliqué…J’espère qu’on saura se délester des inutiles sans faire les « pingres » pour les bons joueurs en fin de contrat qu’il va falloir rapidement proposer à Omar.