Amiens SC : un mercato estival assez inégal (1/2)

Amiens SC Gélin Ring
Loic Baratoux/FEP/Icon Sport

A désormais trois semaines de la reprise des championnats, le 11 Amiénois poursuit son bilan de la première partie de saison de l’Amiens SC. Après avoir passé en revue les tops et les flops, l’heure est venue de faire un premier bilan au sujet des recrues estivales. Décryptage.

Antoine Leautey, le détonateur indispensable

Après une expérience réussie au Portugal, Antoine Leautey a décidé de revenir en France et en Ligue 2 lors de la dernière intersaison. Pour le plus grand bonheur de l’Amiens SC qui a récupéré un joueur dans la force de l’âge (ndlr : 26 ans), qui dispose d’une parfaite connaissance du championnat (plus de 100 matches) et qui s’avère en parfaite adéquation avec le plan de jeu de Philippe Hinschberger.

Ailier de formation reconverti depuis peu en tant que piston, l’ancien Niortais est rapidement devenu la pièce maîtresse de sa nouvelle équipe et le point d’ancrage des offensives amiénoises. Si son bilan statistique reste encore maigre (2 buts), son influence reste indiscutable. A l’issue des quinze premières journées de championnat, il fait très clairement figure de bonne pioche et peut très certainement être considéré comme la meilleure des recrues estivales.

Mention : très bien

Jérémy Gélin, le point d’équilibre

Dans la lignée de son habituelle stratégie, l’Amiens SC a décidé de tendre la main à Jérémy Gélin, un joueur accompli mais à la relance après avoir subi une lourde blessure la saison dernière. Opéré des ligaments croisés en juillet 2021, l’international espoirs est arrivé en fin de contrat avec Rennes – son club formateur – au plus mauvais des moments. A défaut de trouver un nouveau point de chute en Ligue 1, le natif de Quimper était tout proche de s’engager avec Grenoble avant que l’Amiens SC ne rentre dans la danse et ne décroche la timbale. Après une préparation estivale un peu perturbée, Jérémy Gélin a attendu le deuxième match de championnat et la réception d’Annecy pour faire ses débuts avec son nouveau club.

Très vite, il s’est imposé comme un titulaire indiscutable aux yeux de tous, livrant notamment de très bonnes copies contre Sochaux, Bastia ou encore Pairs en tout début de saison. A l’image de son équipe, la suite fut quelque peu plus poussive, sans doute la faute à l’enchaînement des matches et au contrecoup du retour à la compétition. Tâchons que la longue trêve internationale aura fait du bien à Jérémy Gélin, qui est tout désigné pour être l’un des moteurs de l’Amiens SC cette saison. Et si le club picard était amené à jouer les premiers rôles sur la phase retour, ce sera sans doute dans la lignée d’une montée en puissance de son milieu de terrain.

Mention : bien

Abdourahmane Barry, le sacrifié

Recruté pour prendre la suite de Formose Mendy, dont le transfert était programmé, Abdourahmane Barry a finalement dû prendre son mal en patience. Alors qu’il avait donné des gages plutôt rassurants en préparation estivale, l’ancien défenseur de Greuther Furth a dû se résoudre à aller se rasseoir sur le banc lorsque Formose Mendy a été remis dans le circuit. Bilan des courses, son successeur désigné n’a débuté que sept des quinze matches de championnat, la plupart du temps dans le rôle de pompier de service afin de pallier les suspensions des uns et des autres.

Barry Amiens SC
Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport

Le tout sans réellement parvenir à convaincre. La faute à un positionnement pas toujours très clair, tantôt stoppeur droit, puis stoppeur gauche avant de se stabiliser dans l’axe de la défense à trois en l’absence de Nicholas Opoku. La faute aussi à ses prestations trop souvent en demi-teinte, notamment lors des défaites de l’Amiens SC à Caen, Nîmes ou Pau, trois matches au cours desquels il est apparu par moments en très grande difficulté. Reste à savoir si le blocage est avant tout psychologique ou bien footballistique.

Mention : passable

Sebastian Ring, le raté par excellence ?

Décidément, l’Amiens SC peine à recruter un bon latéral gauche depuis quelques années. Après quatre mois de compétition, Sebastian Ring semble avoir le profil idoine pour s’ajouter à la longue liste des échecs à ce poste aux côtés de Racine Coly, Adam Lewis, Haitam Aleesami ou plus récemment encore Harouna Sy. Et à y regarder de plus près, on ne peut pas dire qu’on soit totalement surpris. Tout simplement parce que le Suédois n’était même pas titulaire chez un club polonais, en l’occurrence le Wisla Cracovie, qui n’a même pu éviter la relégation la saison dernière.

Le reste de ses états de service, avec un passage en quatrième division anglaise et un parcours sans éclat au sein du championnat national suédois pouvait susciter certaines craintes, encore loin d’être levées à l’heure actuelle. Recruté pour être le numéro 1 au poste, Sebastian Ring a rapidement été doublé par un Mattheo Xantippe qui n’a pourtant pas crevé l’écran sur cette première partie de saison. A tel point que le board amiénois envisage très sérieusement le recrutement d’un nouveau latéral gauche lors du prochain mercato d’hiver. Encore une fois…

Mention : échec

Paul Charruau, la doublure sans fioritures

Il est venu pour accompagner Régis Gurtner au quotidien et le seconder sur les matches de coupe. Plus de quatre mois après son arrivée en Picardie, Paul Charruau a jusqu’ici parfaitement rempli sa mission. Salué pour son état d’esprit au sein du groupe, l’ancien gardien du Red Star et du VAFC a également répondu présent quand Philippe Hinschberger lui a accordé du temps de jeu. Auteur de plusieurs arrêts contre Chambly, il a également tenu à participer à la fête contre les Martiniquais du Lamentin en repoussant un penalty. A lui de confirmer sa bonne forme au retour de la trêve à l’occasion d’un 32e finale qui a tout du piège face aux Vosgiens de Thaon.

Mention : bien

Romain PECHON

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