Amiens SC – SC Bastia : « Il nous faut plus de qualité » assène Omar Daf

Au terme d’une prestation d’ensemble très décevante, l’Amiens SC a concédé son troisième match nul de la saison, ce vendredi contre Bastia (0-0) à l’occasion de la cinquième journée de Ligue 2. Proche de la résignation, l’entraîneur amiénois fait contre mauvaise fortune bon coeur.

Omar, quelle analyse faites-vous de ce match ?

Bastia a gardé 85% de son effectif de la saison dernière, il y a pas mal d’automatismes. C’est une bonne équipe qui a de la force, des individualités, on savait qu’on aurait un match difficile contre une équipe qui voulait réagir après son début de saison. C’est un match où il y a eu beaucoup d’engagement, on a eu du répondant, on a répondu dans pas mal de domaines. Les défenses ont pris le dessus sur les attaques, il n’y a pas eu beaucoup d’occasions de chaque côté et un seul tir cadré par équipe. Offensivement, c’était insuffisant pour gagner ce genre de rencontre. A partir de là, on peut dire que c’est un bon point.

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Qu’est-ce que vous retenez de plus entre la solidité défensive et les difficultés offensives ?

Les deux ! Je pense qu’on a montré beaucoup de solidité face à une équipe qui a de la qualité, qui a de la puissance, on a su aussi bien les contenir. Dans l’utilisation du ballon, on doit faire mieux si on veut gagner ce genre de rencontre. Ça a été difficile à ce niveau-là, mais on a eu aussi la personnalité de répondre aux défis qu’ils nous ont imposés, parce qu’ils sont venus nous chercher très haut en mettant beaucoup d’intensité, ça c’est positif. C’est aussi la première fois aussi depuis le début de la saison qu’on ne prend pas de but, c’est aussi un point positif. Maintenant, offensivement on doit s’améliorer si on veut battre ce genre d’équipe. Devant, on a beaucoup de jeunes joueurs aussi. On a perdu nos deux meilleurs joueurs (Antoine Leautey et Louis Mafouta). Jan (Mlakar) s’est blessé en sélection nationale. On a des manques pour aller bousculer cette équipe sur l’ensemble de la rencontre.

Avant même de cibler le secteur offensif, n’avez-vous pas que le sentiment que le coeur du problème était surtout votre capacité à sortir sous pression et à prendre le contrôle du jeu au milieu de terrain sur ce match ?

C’est le scénario du match qui veut ça. On savait qu’ils allaient venir nous chercher très haut, c’est une équipe qui avait besoin de réagir. Quand c’était possible on est sortis, mais sur leur temps fort, ils ont mis une bonne pression, ils nous ont obligés à jouer long. Petit à petit l’intensité a baissé, là on a réussi à sortir de cette pression qu’ils ont mis dans notre moitié de terrain. Par la suite, on a mal joué les situations pour pouvoir les piquer et les faire reculer.

Espériez-vous un dépassement de fonctions de certains pour combler vos lacunes offensives ?

Non, parce que ça ne suffit pas ! Quand on joue ce genre d’équipe il nous faut plus de qualité pour pouvoir gagner cette rencontre. Malgré tout, les joueurs se sont battus, je pense qu’ils ont répondu présent aux défis que les Bastiais nous ont imposés, là-dessus il n’y a rien à dire. On a fait preuve de beaucoup de personnalité. On s’est rendu coup pour coup. Je pense que sur leur plan offensif ils étaient quasiment au complet, il leur manquait un joueur, malgré ça on a su les contenir pour faire un match solide.

Il va falloir en faire un peu plus à domicile pour enflammer le public…

Non, ce n’est pas d’en faire un peu plus, je pense que les garçons sont allés au bout d’eux-mêmes. Après, comme je l’ai dit, il y a d’autres facteurs qui vont rentrer en jeu, mais ce n’est pas juste l’engagement et le dépassement de soi. Depuis le début de saison, on ne peut rien leur reprocher à ce niveau-là, ils se battent, ils donnent tout. On a simplement des manques sur le plan offensif qui font qu’on n’a pas pu faire basculer cette rencontre. Tout simplement.

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Qu’avez-vous pensé de l’impact de vos entrants ?

Je savais que les meilleurs joueurs, nos forces vives, étaient déjà sur le terrain. On a essayé de pousser le maximum pour forcer la décision. Après, faire des changements pour faire des changements, ça n’a pas de sens. On fait des changements quand on pense qu’on a des éléments qui vont vraiment venir changer le cours de la rencontre, et vu le scénario, vu comme ça se déroulait, pour moi il n’y avait pas lieu de trop changer les choses. La preuve, ça ne nous a pas transcendés sur cette fin de rencontre, mais on continue à travailler.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport