Amiens SC - SC Bastia : Fofana confirme, Chibozo aussi

Entre un secteur offensif inexistant, exception faite de quelques éclairs de Teddy Averlant, et une première ligne incapable de casser le pressing adverse, l’Amiens SC a dû se contenter d’un match nul contre Bastia (0-0), vendredi soir. De 3 à 6, découvrez nos notes après cette rencontre de la cinquième journée de Ligue 2.

Les satisfactions

D’abord mis en difficulté par le virevoltant Amine Boutrah, Amine Chabane (6) a rapidement resserré son marquage sur le meneur de jeu corse. Et même s’il fut parfois sur un fil, le Marocain a fait preuve d’un engagement sans faille. En fin de première période, son intervention devant Christophe Vincent, en pleine surface de réparation, change surement le sort de la rencontre.

Dans un match très pauvre techniquement, Junior Fofana (6) a mis en exergue ses qualités athlétiques pour surnager. Alors que l’Amiens SC était dominé dans tous les duels en première période, il fut l’un des seuls à tirer son épingle du jeu. Dans une position plus basse au fil des minutes, l’ancien pensionnaire du centre de formation a su protéger sa défense grâce à une grosse activité.

Il a soufflé le chaud et le froid

A défaut d’avoir eu énormément d’arrêts à faire, Paul Bernardoni (5) a enfin terminé un match sans encaisser le moindre but. Pour autant, le successeur de Régis Gurtner n’a pas dissipé les grands doutes autour de son jeu au pied. Que ce soit sous pression ou avec un peu plus de confort, l’ancien Bordelais a encore arrosé dans tous les sens avec seulement 50% de passes réussies et un terrible 1 sur 13 en passes longues. Et s’il n’a pas toujours été mis dans les bonnes dispositions par sa défense, il n’a pas non plus soulagé celle-ci quand le besoin s’en faisait ressentir.

Les déceptions

Profitant de l’absence de Jan Mlakar et de Yanis Rafii, Josué Chibozo (3) a connu une première titularisation extrêmement laborieuse. Parfois perdu sur le terrain, le Béninois n’a jamais été connecté avec ses partenaires. Ses déviations ont manqué de précision alors que ses (rares) appels n’ont jamais été dans le bon tempo. Après avoir perdu la moitié de ses ballons disputés (10/21), il a cédé sa place à un énigmatique Yvan Ikia Dimi (71′), qui donne parfois le sentiment de ne pas avoir envie d’être là.

Quinze jours après son beau but à Montpellier, Rayan Lutin (3) est brutalement retombé dans ses travers. Alors qu’il est censé apporter une certaine justesse technique, le Comorien a incarné les insuffisances de l’Amiens SC dans ce domaine. Entre contrôles hasardeux et conduites de balles discutables, il a encore perdu beaucoup de ballons (16) dans des zones dangereuses et n’a que trop rarement réussi à se mettre dans le sens du jeu. Remplacé par Ilyes Hamache (79′), qui aura assurément besoin de temps pour retrouver des sensations.

Si son très bon début de seconde période a coïncidé avec le seul temps fort amiénois de la partie, ce qui n’est sans doute pas un hasard, Victor Lobry (4) ne retrouve pas encore l’influence qui était la sienne à son arrivée en janvier dernier. S’il ne ménage pas ses efforts, quitte à être la rampe de lancement du pressing amiénois, l’Axonais est beaucoup moins juste avec le ballon (23 pertes de balles). La faute à un manque de lucidité ou à un positionnement trop haut sur le terrain ? Ce qui est sûr, c’est que l’Amiens SC aura besoin d’un capitaine au top pour ne pas trembler cette saison.

Amiens SC Kylian Kaïboue — Baptiste Fernandez/Icon Sport

Que se passe-t-il avec Kylian Kaïboue (4) ? L’intéressé est-il frustré de ne pas avoir quitté le club cet été ? Dans tous les cas, le milieu de terrain a livré une prestation bien en deçà de ses standards contre Bastia, son ancien club. Sa première période fut au mieux quelconque pour ne pas dire fantomatique. Alors que l’Amiens SC éprouvait toutes les peines du monde à se défaire du pressing adverse, le gaucher ne s’est jamais montré disponible pour contrecarrer celui-ci, sachant qu’il est assurément le meilleur relanceur de l’équipe. Sans ballon, il a parfois donné le sentiment de ne pas savoir où se placer, au point de s’expliquer de manière assez véhémente avec Omar Daf en début de partie. S’il y a eu du mieux au retour des vestiaires, son apport n’a pas été à la hauteur de ses qualités.