S’il a tenté de sonner la charge, Teddy Averlant était bien trop seul pour permettre à l’Amiens SC de faire mieux qu’un triste match nul contre le SC Bastia (0-0), vendredi à l’occasion de la cinquième journée de Ligue 2. Faute de mieux, l’attaquant se contentait donc d’une première rencontre sans but encaissé. Entretien.
Teddy, quelle analyse faites-vous de ce premier match nul et vierge de la saison pour l’Amiens SC ?
C’était un match fermé, un match très serré. On a eu des petites occasions de part et d’autre. Malheureusement, moi j’en ai deux où je n’arrive pas à conclure. Le match nul est décevant parce qu’on est à la maison, mais ça reste un bon point pris quand même pour une très belle équipe. C’est une très belle équipe qui nous a quand même mis beaucoup en difficulté. On commence une série où on ne prend pas de but à la maison, c’était aussi très important.
Quand on ne peut pas gagner, il faut savoir ne pas perdre et c’est ce qu’on a réussi à faire.
Teddy Averlant, attaquant de l’Amiens SC.
Vous ne le vivez donc pas comme une contre-performance ?
Non, vu que le match était très serré, je le vis comme un bon match, un bon point pris contre une belle équipe. Quand c’est comme ça, que c’est très serré, le fait de ne pas perdre, c’est déjà très bien. Quand on ne peut pas gagner, il faut savoir ne pas perdre et c’est ce qu’on a réussi à faire aujourd’hui.
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Qu’est-ce qui vous a fait le plus défaut finalement pour espérer l’emporter ?
L’efficacité finalement, parce qu’on a quand même deux ou trois occasions qu’on n’arrive pas à mettre au fond. Dans nos temps forts, il faut qu’on arrive à mettre encore plus de danger dans le camp adverse. C’est ce qui nous a manqué aujourd’hui.
On vous a sentis bien embêtés en première mi-temps, ne serait-ce que pour répondre au défi physique et au pressing de votre adversaire ?
Ils ont très bien travaillé sur nous. Ils ont su que venir nous chercher très haut ça nous empêchait de jouer, ça nous mettait quand même pas mal en difficulté. Surtout que devant, on n’a pas forcément un gros point d’appui qui nous permet de sauter des lignes. Ils ont joué sur ça, ils nous ont mis en difficulté, ils ont très bien joué le coup. On peut l’admettre, mais on a réussi à faire le dos rond et trouver des solutions quand on le pouvait.
Personnellement, comment avez-vous vécu ce match après votre retour tardif de sélection ?
Cela me tenait à coeur de jouer, d’aider l’équipe. Je savais que je rentrais jeudi matin, je suis rentré à 8 heures du matin. Je me suis dépêché d’aller de l’aéroport jusqu’au stade pour m’entraîner, pour pouvoir être apte et être considéré par le coach pour pouvoir jouer ce match-là. Je pense avoir montré sur le terrain que je voulais jouer et que j’avais envie de jouer.
Est-ce bien raisonnable ?
En fait je n’ai pas joué contre la Côte d’Ivoire, donc je savais que j’avais les jambes pour jouer. Si j’avais joué un minimum sur ce match, j’aurais demandé à être quand même là, mais peut-être en rentrant en cours de match. Maintenant, si le coach avait décidé que j’étais apte à jouer, je l’aurais fait. Et si j’étais remplaçant, j’aurais pris sur moi et j’aurais donné le meilleur à mon entrée en jeu.
Quel bilan tirez-vous de ce premier mois de compétition avec 6 points en 5 matches sur le plan comptable ?
Ça reste positif, surtout avec les difficultés qu’on a eues, notamment avec le recrutement tardif. Ça reste pas mal, même si on aspirait quand même à mieux. Je pense qu’à Annecy, on ne doit pas le perdre. On a encore la frustration de Montpellier, où à cinq minutes de la fin, on est encore en train de prendre les trois points.
Propos recueillis par Romain PECHON

Omar Daf « n’avait pas d’autre choix que de le faire jouer »
« D’un côté, on est très heureux qu’ils puissent rejoindre leur sélection, ce sont des garçons qui vont acquérir pas mal d’expérience en disputant ce genre de rencontre, mais de l’autre côté, on sait qu’ils rentrent fatigués, au dernier moment. Teddy est rentré jeudi matin, il n’a quasiment pas pu prendre part à la séance d’entraînement, c’est là où on prépare les derniers réglages pour affronter cette équipe. Il a joué ce match sans faire une séance d’entraînement complète avec nous. On essaie donc de voir combien de temps il allait pouvoir tenir sur cette rencontre. On n’avait pas d’autre choix que de prendre le risque de le faire jouer. Je pense qu’il a répondu en étant remuant et dangereux, il a eu la plus grosse occasion en notre faveur. Il a fait un match correct, malgré le déplacement. »
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport