Amiens SC – Stade de Reims : Monconduit courageux, Appiah fautif – les notes du match

Grâce à la combativité de ses cadres et malgré les difficultés rencontrées par ses latéraux, l’Amiens SC a su tenir tête à Reims (2-2), lundi soir. De 4 à 6, découvrez nos notes après cette rencontre de la 1ère journée de Ligue 2.

L’homme du match

Souvent à la limite, à l’image de son intervention du bout du pied devant Abdoul Koné, Thomas Monconduit (6) n’en a pas moins été précieux. A l’origine de l’ouverture du score, grâce à une passe en une touche qui crée le décalage dans le bloc rémois, l’ancien capitaine de l’Amiens SC fut l’un des rares à apporter une véritable justesse technique. Depuis une position basse, devant la défense, il a tenté d’orienter le jeu, avec notamment quelques renversements intéressants. Au bout de ses forces, il a cédé sa place à Carraro Injai (77′) après avoir incarné à merveille l’abnégation de son équipe.

Les satisfactions

Encore sur courant alternatif, Victor Lobry (6) a tout de même réussi à se mettre en évidence. Dans une position plus avancée, il a été dans tous les bons coups du temps fort amiénois en première période. Sa belle connexion avec Antoine Leautey aurait notamment dû permettre à Teddy Averlant de débloquer son compteur personnel (22′, 26′). Dans les petits espaces, il a fait preuve de justesse dans l’optique d’aérer le jeu. Sans ballon, l’ancien Palois est toujours aussi précieux, avec une capacité à couvrir les bonnes zones, notamment pour compenser un placement parfois hasardeux de certains de ses partenaires. Remplacé par Josué Chibozo (89′), auteur du but égalisateur.

Plutôt qu’un 5-4-1, Omar Daf (6) a décidé de rester fidèle à son 4-2-3-1 en remontant Thomas Monconduit d’un cran. Un choix payant, même si l’Amiens SC a souffert dans les couloirs, avec des latéraux souvent sur un fil. Mais avec un groupe restreint et manquant cruellement de références à ce niveau de la compétition, le Sénégalais n’avait sans doute pas beaucoup d’autre choix. Si son choix de réaxer Teddy Averlant après la sortie sur blessure de Yanis Raffi n’a pas été payant, sachant qu’Antoine Leautey aurait également pu occuper son rôle, l’entrée décisive de Josué Chibozo fait oublier cet ajustement peu pertinent.

Ils ont soufflé le chaud et le froid

Pour sa première sous les couleurs amiénoises, Teddy Averlant (5) ne s’est pas caché, montrant beaucoup de choses intéressantes. Constamment en mouvement, remuant sur son côté, l’ancien Boulonnais s’est procuré trois occasions franches sans jamais parvenir à conclure (22′, 27′, 76′). Un déficit d’efficacité qui a bien failli coûter cher à son équipe. Un axe de progression majeur pour le Saint-Quentinois. Peinant à s’exprimer en seconde période, dans un rôle axial, il avait avant ça été l’auteur du très bon décalage à destination d’Amine Chabane sur l’ouverture du score amiénoise. 

Brassard de capitaine au bras, Antoine Leautey (5) a lui aussi donné le sentiment de manquer de constance sur l’ensemble de la rencontre. Dans un rôle bien moins percutant qu’à l’accoutumée, même s’il y a eu quelques appels en profondeur – notamment en seconde période, le meilleur buteur de la saison précédente s’est surtout distingué dans le jeu combiné, le plus souvent avec Victor Lobry. Et s’il est impliqué sur la grosse occasion de Yanis Rafii (22′), le Versaillais est encore loin de son meilleur niveau. Reste à savoir si les supporters de l’Amiens SC auront encore l’occasion de le voir à l’oeuvre au stade de la Licorne.

A lui seul, Amine Chabane (4,5) résume le match de l’Amiens SC contre Reims. A l’origine de l’ouverture du score, avec un centre qui pousse à la faute son adversaire (15′), le successeur de Sébastien Corchia a également dévié au fond de ses filets la frappe de Mohamed Diakhon (32′). Un adversaire qui l’a régulièrement mis en difficulté, en dépit des efforts du natif des Lilas pour s’accrocher à ses basques. Sergio Akieme y est également allé de ses débordements qui ont pu donner le tournis au numéro 39 de l’ASC. Aussi paradoxal soit-il, c’est finalement offensivement que le défenseur central de formation s’est montré le plus à l’aise. Le tout pour une prestation assez inégale.

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Les déceptions

Sorti sur blessure en fin de première période, Yanis Rafii (4) a vécu un match douloureux dans tous les sens du terme. S’il y a bien eu cette frappe en pivot (22′), le jeune attaquant amiénois a rencontré beaucoup de difficultés face à l’athlétique charnière du stade de Reims, remportant peu de duels et peinant à conserver le ballon. Encore trop tendre, il a cédé sa place à Rayan Lutin (4), très discret jusqu’à son coup d’éclat dans le temps additionnel, où il offre sur un plateau le but de l’égalisation. Avant ça, le meneur de jeu de poche a parfois donné le sentiment d’être juste physiquement, peinant à accélérer le jeu.

Aligné en tant que latéral gauche dans une défense à quatre, Arvin Appiah (4) a confirmé qu’il était encore en apprentissage de ce nouveau rôle. En première période, il perd un ballon en position haute et se comporte comme un ailier, son poste de formation, en ne réalisant pas le contre-effort pour venir se replacer. De quoi contraindre Thomas Monconduit à s’arracher pour compenser. En seconde période, sa sortie à contre-temps sur le porteur de balle crée l’espace qui permet à Zabi de s’engouffrer dans l’intervalle pour servir sur un plateau Ibrahim (80′). Globalement, le joueur prêté par Almeria a été très hésitant défensivement sans avoir non plus l’impact escompté offensivement.

Romain PECHON et Benjamin HERMEL

Les notes de Amiens SC – Reims

Bernardoni (5) – Chabane (4,5), Bakayoko (5), Kaïboue (5), Appiah (4) – Monconduit (6), Fofana (5) – Averlant (5), Lobry (6), Leautey (5) – Rafii (4) puis Lutin (4) – Daf (6)

Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport